Carlos Ghosn, arrêté il y a un an au Japon, jugé en France ?
Carlos Ghosn, patron déchu de Renault-Nissan, a été arrêté il y a un an par le Japon, où il reste assigné à résidence et nie toujours ce qu'on lui reproche. Ses soutiens demandent un procès en France.
Six mois après sa sortie de prison, Carlos Ghosn vit toujours isolé dans sa résidence japonaise. Peu de sorties, à part ses avocats, peu de visites, surtout pas celle de sa femme Carole. Pas même un coup de téléphone, interdit par la justice japonaise. Un régime que certains estiment trop strict et, en coulisses, des soutiens s'activent.
Le gouvernement refuse toute ingérence
Venu à Tokyo il y a quelques semaines pour l'intronisation de l'empereur, Nicolas Sarkozy a quitté sa tenue de gala pour rencontrer Carlos Ghosn. Emmanuel Macron était au courant du rendez-vous discret à l'ambassade de France. Lundi 18 novembre, le président des Républicains, Christian Jacob, a réclamé avec une trentaine de députés un procès en France qu'il juge plus équitable. Des voix qui s'élèvent en écho à celle de Carole Ghosn.
Bruno Le Maire a répété lundi que ce n'était pas son rôle de "s'ingérer dans une affaire de justice qui relève d'un État souverain et ami". Pour l'heure, l'offensive du clan Ghosn prend l'allure d'un coup d'épée dans l'eau. Le procès devrait bien se tenir au Japon à une date encore inconnue.
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