L'ex-PDG de Renault Carlos Ghosn a quitté le Japon, où il était assigné à résidence, pour rejoindre le Liban
Les autorités japonaises le poursuivent notamment pour corruption, malversation et dissimulation de revenus.
Carlos Ghosn a quitté le Japon. L'ancien patron de l'alliance Renault-Nissan se trouve à Beyrouth, au Liban, a indiqué son entourage à franceinfo, lundi 30 décembre, confirmant une information des Echos. Il était pourtant placé sous contrôle judiciaire et assigné à résidence à Tokyo. Le dirigeant franco-libano-brésilien vivait en résidence surveillée depuis qu'il a été libéré sous caution par la justice japonaise, le 25 avril dernier. Les autorités du pays le poursuivent notamment pour corruption, malversation et dissimulation de revenus. Son procès devait avoir lieu d'ici quelques mois. "Il est sur place avec sa femme. Il n'a pas fui la justice mais l'injustice", indique son entourage.
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Les circonstances de ce départ surprise du Japon sont encore floues. Selon des médias libanais, Carlos Ghosn est arrivé en jet privé après un transit par la Turquie. Selon le Financial Times, il ne se trouvait plus sous le régime de résidence surveillée auquel il était jusque là assujetti et il a pu trouver un accord lui permettant de quitter le territoire japonais ou réussir à s'échapper. Le Wall Street Journal cite de son côté une source qui affirme qu'il a pris la fuite. Aucun commentaire n'a été fait dans l'immédiat par l'avocat de Carlos Ghosn.
Les avocats de l'ancien patron du groupe Renault-Nissan ont demandé en octobre à la justice japonaise d'annuler les poursuites le visant, accusant les procureurs et des représentants du constructeur japonais de collusion dans le but d'"évincer" Carlos Ghosn et de l'empêcher de renforcer l'alliance avec le constructeur. La justice japonaise a systématiquement rejeté toutes les demandes visant à assouplir les conditions de cette libération sous caution, notamment en maintenant l'interdiction de contacter son épouse. Les avocats de l'homme d'affaires font valoir que cette restriction est contraire à la Constitution japonaise et au droit international sur les séparations familiales.
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