Ce que propose PSA à ses salariés
"Personne ne sera laissé au bord du chemin", a assuré jeudi Philippe Varin, PDG du groupe.
Après l'annonce, jeudi 12 juillet, de la suppression de 8 000 postes en France, PSA a aussitôt informé les responsables syndicaux des mesures qui allaient être prises. FTVi fait le point sur ce qu'a déclaré le groupe lors du comité central d'entreprise extraordinaire.
• Les justifications
Le PDG du groupe PSA Peugeot Citroën, Philippe Varin, a détaillé les raisons économiques qui poussent, selon lui, à faire ces suppressions de postes. Il a souligné la baisse du résultat d'exploitation et la hausse des dépenses. Toutefois, "nous ne sommes pas au bord de la faillite. Grâce à notre sécurité financière, nous allons pouvoir agir, a-t-il déclaré. Il faut agir rapidement. Nous ne pouvons pas tergiverser", a poursuivi le PDG de PSA.
Dans un communiqué, le constructeur français a indiqué qu'il table à présent sur une baisse du marché européen dans son ensemble de 8% cette année et de 10% en ce qui le concerne.
• Les propositions
"Personne ne sera laissé au bord du chemin", a assuré Philippe Varin. "Je sais combien ces mesures sont lourdes. Je prends l'engagement de les mettre en œuvre dans les meilleures conditions", a-t-il ajouté dans une ambiance tendue.
A Aulnay-sous-Bois, le site emploie près de 3 000 personnes. C'est le plus touché. Philippe Varin a proposé un reclassement qui se répartirait ainsi : une moitié pourra travailler à l'usine de Poissy (Yvelines), l'autre moitié sera reclassée dans le bassin d'emploi d'Aulnay. Il a également assuré le "maintien d'une activité industrielle" sur le site, sans plus de précisions.
A Rennes (Ile-et-Vilaine), 1 400 postes sur 5 600 devraient être supprimés. Mais le PDG s'est voulu rassurant : "Nous construisons un avenir pour Rennes". Peu après, le directeur industriel de PSA, Denis Martin, a pris "l'engagement d'un nouveau véhicule à Rennes en 2016", en marge d'une conférence de presse.
A l'échelle française, Denis Martin a précisé qu'il y aurait 6 500 départs nets sur les 8 000 suppressions de postes. Selon lui, l'essentiel des 3 600 suppressions de postes annoncées hors production, prévues surtout dans les effectifs de structure (recherche et développement et direction des marques), se fera via des départs volontaires.
• Pas d'aide de l'Etat
"Mettre de l'argent dans le groupe n'est pas ce qui remplira nos usines", a fait valoir le PDG. "Nous avons une sécurité financière importante, ce qui fait que ce sujet [une aide de l'Etat] n'est pas à l'ordre du jour", a-t-il ajouté.
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