Renault : une crise historique
En France c’est un jeudi noir qu’ont connu les fleurons français aujourd’hui jeudi 30 juillet. Renault a connu une chute de 30 milliards d’euros de pertes. Le groupe n’avait jamais connu une telle catastrophe.
Du jaune au rouge, Renault enregistre des pertes record au premier semestre. 7,3 milliards d’euros de perte, du jamais vu. Renault est évidemment paralysé par une forte chute des ventes, conséquence de l’épidémie de coronavirus.1,8 milliards d’euros de manque-à-gagner selon le groupe. Parmi les autres explications : les difficultés de son allié japonais Nissan qui le pénalise à hauteur de 4,8 milliards d’euros mais pour la CGT la conjoncture n’explique pas tout : " Renault dans ces chiffres explique une perte dans ses ventes mais qui est largement supérieur à la vente des pertes du marché , déplore Fabien Gache délégué syndical CGT Renault, c’est-à-dire qu’indépendamment du Covid on voit bien que Renault a un problème de gamme." Car pendant que Renault s'enfonce, PSA résiste avec 595 millions d’euros de bénéfices sur la même période.
"La situation est sans précédent, elle n’est pas sans appel"
La stratégie de volume de Carlos Ghosn : vendre le maximum de voitures dans le monde entier quitte à sacrifier la marge ne fonctionne plus. Selon Bernard Julien, économiste spécialiste de l’automobile, "L’Amérique du Sud, l’Inde etc...tirent plutôt Renault vers le bas, PSA n’a pas ces boulets là et puis PSA a la stratégie qui consiste à être profitable même avec des petits volumes et c’est très très adapté à la conjoncture." Renault a réagi aujourd’hui dans un communiqué: "La situation est sans précédent, elle n’est pas sans appel" a déclaré le directeur général de la marque, Luca de Meo.
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