: Vidéo Marne : des ouvriers de l'automobile menacent de faire sauter leur usine
Les 58 employés de l'usine Bosal Le Rapide, spécialisée dans la fabrication de galeries de toit pour véhicules utilitaires, occupent le site depuis la liquidation judiciaire de l'entreprise prononcée en février dernier.
Ils menacent de tout faire sauter. Les ouvriers du sous-traitant automobile Bosal Le Rapide à Beine-Nauroy (Marne), filiale du groupe néerlandais Bosal, affirment toujours qu'ils vont incendier leur usine s'ils n'obtiennent pas de meilleures primes extra-légales après la liquidation judiciaire de l'entreprise en février, vendredi 28 mars. "Nous avons placé des bonbonnes de gaz sur les grilles d'entrée et fabriqué un immense bûcher à l'intérieur des locaux, que nous sommes prêts à allumer. La citerne à incendie a également été vidée" a expliqué Gérard Gape, le délégué syndical CGT de Bosal Le Rapide, jeudi.
Projet de Société coopérative et participative (Scop)
Les 58 employés de l'usine spécialisée dans la fabrication de galeries de toit pour véhicules utilitaires occupent le site depuis la liquidation judiciaire de l'entreprise prononcée par le tribunal de commerce de Reims, en février dernier. Selon le syndicaliste, le personnel réclame une prime extra-légale de 40 000 euros par personne. "Le groupe nous propose 8 000 euros par personne alors qu'en février 2012, nos collègues licenciés avaient touché 25 000 euros. C'est inacceptable et nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout", a précisé Gérard Gape.
"Nous avions un projet de Scop [Société coopérative et participative], que le groupe a fait capoter en revenant sur sa promesse de nous louer les locaux, tout le monde ici est très en colère", a ajouté le délégué syndical. Le sous-traitant automobile, qui réalisait plus de 90% de son chiffre d'affaires avec PSA et Renault, a perdu en 2012 le marché galeries d'un nouveau véhicule utilitaire, soit 20% de son chiffre d'affaires.
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