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"Rapprocher" la fiscalité du diesel et de l'essence : quel impact sur les prix ?

Plusieurs députés PS ont déposé un amendement au projet de loi de finances pour 2016, mardi 6 octobre, proposant d'augmenter de 2 centimes la taxation du diesel et d'abaisser de 1 centime celle de l'essence.

Article rédigé par Ariane Nicolas
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un automobiliste fait le plein de diesel à une station-service du Grand-Quevilly, près de Rouen (Seine-Maritime), le 5 mars 2013. (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

Près de vingt centimes d'écart. Les tarifs du diesel (ou gazole) et de l'essence SP 95 ont toujours connu un écart conséquent, qui pousse certains automobilistes à se tourner vers le premier pour faire des économies à la pompe. Mais ce tarif avantageux pourrait s'estomper au cours des prochains mois. Plusieurs députés PS ont déposé un amendement au projet de loi de finances pour 2016, mardi 6 octobre, proposant d'augmenter de 2 centimes la taxation du diesel et d'abaisser de 1 centime celle de l'essence.

Outre le fait que les vieux moteurs qui fonctionnent au diesel rejettent beaucoup de particules fines, nocives pour la santé, un argument en faveur de ce rapprochement diesel-essence consiste à dire que les tarifs à la pompe ont baissé ces dernières années, suivant la baisse du prix du baril de pétrole sur le marché mondial. Comme on le remarque sur ce graphique, les prix actuels sont au plus bas depuis plus de cinq ans, le pic historique le plus bas remontant à début 2009, selon Zagaz

Actuellement, un litre de gazole coûte en moyenne 1,10 euro à la pompe, et celui de SP 95 revient à 1,29 euro, d'après les chiffres de l'Union française des industries pétrolières. La proposition des députés PS ne changerait donc pas grand-chose à cela, puisque l'écart serait, pour le mois d'octobre, de 16 centimes au lieu de 19 centimes entre les deux carburants.

Mercredi, la commission des Finances de l'Assemblée a finalement renoncé à durcir la fiscalité sur le diesel dès le projet de loi de finances 2016, suivant ainsi l'avis du gouvernement, qui souhaite qu'on ne légifère pas sur ce sujet "à la va-vite". Le gouvernement laisse entendre que cette mesure pourrait être examinée à la fin de l'année, dans le cadre du projet de loi de finances rectificative pour 2015.

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