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Économie : "On aura probablement une crise en 2016 ou en 2017"

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Article rédigé par franceinfo
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Soupçons de fraudes chez Renault, volatilité des marchés, atonie de l'Europe, ralentissement de la Chine... Sur le plateau de France 3, l'économiste Christopher Dembik décrypte ce début d'année 2016.

Ce jeudi 14 janvier, Renault est dans le rouge. L'annonce des perquisitions menées sur plusieurs de ses sites a eu des effets sur sa cote boursière. Le titre a chuté de 20% dans la journée. Tout le secteur de l'automobile a réagi négativement. "Il y a une propagation extrêmement rapide, à la fois au secteur automobile mais bien au-delà sur l'ensemble des places financières, de la panique", explique Christopher Dembik, qui constate "une vraie frilosité des investisseurs en ce début d'année".

La crainte d'une réplique en France du scandale Volkswagen est réelle. Renault et la ministre de l’Écologie Ségolène Royal ont affirmé ce jeudi qu'il n'y avait aucun moteur truqué. Une annonce qui devrait rassurer à moyen terme. "Mais malgré tout, la volatilité qu'on observe depuis le début de l'année sur les marchés financiers - qui peut se traduire également sur les titres automobiles - devrait perdurer. On va rester sur une évolution de la Bourse de Paris notamment assez négative", poursuit l'économiste de Saxo Banque. D'autres constructeurs ont piqué du nez, mais il s'agit d'un effet de contagion "assez logique" qui "ne doit pas être surestimé".

"Les risques sont très nombreux"

Les économistes redoutent un nouveau krach. Les perspectives sont négatives cette année. "Indéniablement, les risques sont très nombreux", rapporte l'invité du Grand Soir 3. Le ralentissement de la Chine et l'absence de moteur pour la croissance mondiale jettent le trouble. Si les États-Unis sont en bonne santé, l'Europe, elle, est atone. "Le risque de crise est extrêmement élevé. Probablement qu'on aura une crise en 2016 ou en 2017. Il n'y a pas besoin d'être devin pour savoir cela", conclut Christopher Dembik.

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