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"Jusqu'à 6 centimes" de baisse immédiate des prix des carburants

La baisse est applicable dans les 24 heures, selon le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a annoncé une baisse des prix à la pompe "jusqu'à 6 centimes" le litre, le 28 août 2012.  (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

ECONOMIE - Vite, le prix de l'essence flambe ! Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a rencontré mardi 28 août les industriels et distributeurs de carburant, après une réunion lundi avec les associations de consommateurs. Objectif : trouver une solution à l'envolée des prix de l'essence et du gazole.

Une baisse de prix applicable dans les 24 heures

A la sortie, le ministre a annoncé une baisse du prix des carburants "jusqu'à 6 centimes" par litre pendant trois mois. L'effort sera supporté à part égale entre les entreprises et l'Etat, qui contribueront chacun à faire baisser les prix de 3 centimes.

Selon Pierre Moscovici, "concrètement, c'est un euro et demi de moins" pour un plein de 25 litres et "cette décision sera applicable dans les 24 heures et donc les prix à la pompe vont baisser maintenant". Pour l'Etat, cela représente un manque à gagner de  300 millions d'euros.

Moscovici annone une baisse du prix du carburant (FRANCE 2)

Selon Le Parisien/Aujourd’hui en France publié mardi, "le gouvernement pourrait intervenir avant la fin de la semaine sur la Tipce [taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques], avant le vote du projet de loi de finances 2013 en octobre". En attendant, l'exécutif pourrait recourir à une "astuce", en demandant "aux douanes de ne pas collecter la totalité de la taxe sur le carburant vendu à la pompe", avant de "régulariser la situation début octobre".

Un coup de pouce plus important que prévu

L'annonce de Pierre Moscovici est donc un peu supérieure à celle de Jean-Marc Ayrault. Invité lundi au 20 heures de France 2, le Premier ministre avait d'abord évoqué une baisse de l'ordre de 2 à 4 centimes par litre. Et pour contrôler le prix des carburants et la marge des distributeurs, il avait annoncé la mise en place d’un "observatoire"qui existe déjà.

Les associations de consommateurs déçues

Lundi, les associations de consommateurs faisaient grise mine en sortant du ministère de l'Economie, à Bercy, où elles ont rencontré Pierre Moscovici. Pour Reine-Claude Mader, présidente de l'association Consommation Logement Cadre de vie (CLCV)  : "Tout ce que l'on sait, c'est que le prix de l'essence baissera mais il n'y a vraiment aucun engagement, si ce n'est de faire quelque chose."

Pour Michel Fréchet, président de la Confédération générale du logement, "l'augmentation des prix des carburants vient s'ajouter à de nombreuses augmentations (…) et comme je l'ai rappelé, ça suffit, il faut arrêter le massacre".

Le prix du gazole bat son record historique

En attendant, le prix du carburant ne cesse de grimper. Le litre de gazole a battu la semaine dernière un nouveau record en France (1,4592 euro contre 1,4584 euro à la mi-mars). Le litre d’essence se rapproche peu à peu de son plus haut historique, à 1,6482 euro (SP95) et 1,6985 euro (SP98). Mais ces moyennes masquent les écarts de prix pratiqués entre les stations-service.

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