Prix des carburants : 78% des Français soutiennent l'appel au blocage des routes le 17 novembre
Ce soutien à la mobilisation contre la hausse du prix des carburants est partagé quelle que soit la sensibilité politique, selon un sondage pour franceinfo.
Trois quarts des sondés (78%) trouvent "justifié" l'appel aux blocages des routes le 17 novembre pour protester contre la hausse du prix des carburants, selon un sondage Odoxa-Dentsu consulting* pour franceinfo et Le Figaro. Cette proportion est beaucoup plus élevée que lors des récents mouvements plus catégoriels et organisés par des syndicats. Par exemple, le mouvement des fonctionnaires du 22 mai n'était qualifié de "justifié" que par 52% des sondés, 39% pour le mouvement des cheminots. Le soutien à cet appel au blocage des routes le 17 novembre est transpartisan. Même les sympathisants de La République en marche sont actuellement 55% à qualifier l’appel aux blocages de "justifié".
Conséquences "importantes" sur le pouvoir d'achat
Près de 8 Français sur 10 (76%) trouvent que l'augmentation des taxes sur le carburant et le fioul domestique est une mauvaise chose. 22% des personnes interrogées trouvent néanmoins que "c'est une bonne chose, car il faut avant tout que les Français se déshabituent des produits pétroliers, quitte à ce que cela leur coûte plus cher de les utiliser pendant un certain temps". Conséquence, 80% des sondés estiment que l'augmentation des taxes sur le carburant et le fioul domestique aura des conséquences importantes sur leur pouvoir d'achat.
Quant au nucléaire, 53% des Français interrogés estiment qu'il ne faut pas investir dans de nouveaux EPR [Evolutionary Power Reactor est un projet de réacteur nucléaire de troisième génération, comme à Flamanville, dans la Manche]. EDF veut que soient déployés de nouveaux EPR pour remplacer progressivement les 58 centrales nucléaires actuelles. 46% trouvent, en revanche, que c'est une bonne idée "car il faut renouveler les installations actuelles". Ce sont les femmes qui sont majoritairement opposées à de nouveaux EPR (61%) et les jeunes de moins de 25 ans (70%), alors que les hommes y sont plutôt favorables (56%) ainsi que les personnes de 65 ans et plus (59%).
* Sondage réalisé auprès d'un échantillon de 988 Français représentatifs de la population âgée de 18 ans et plus, interrogés par internet les 30 et 31 octobre 2018.
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