Prix des carburants : les principaux dirigeants de la grande distribution refusent la vente à perte proposée par le gouvernement
La proposition du gouvernement fait un flop. Les principales enseignes de la grande distribution ont annoncé mercredi 20 septembre qu'elles refusaient de vendre à perte du carburant, comme le propose le gouvernement. L'interdiction "de la revente à perte est un principe très important du commerce depuis 1963", a estimé le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard, lors d'une audition devant la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, ajoutant qu'"il ne faut pas ouvrir cette boîte de Pandore".
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"La réalité économique, c'est qu'on ne va pas l'utiliser, cette possibilité-là", a assuré de son côté le président du groupement Les Mousquetaires (Intermarché, Netto), Thierry Cotillard. "Si on fait ça, on va augmenter le prix des pâtes, on n'est pas complètement cinglés", a-t-il ajouté. Les représentants de E. Leclerc et Système U ont également opposé une fin de non-recevoir. Dominique Schelcher, PDG de Système U, a ainsi déclaré ne pas prévoir "de faire massivement des opérations de vente à perte".
Malgré les réticences, le gouvernement "maintient" ce projet, a assuré mercredi, sur Sud Radio, le ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave. Cette possibilité "n'est pas une obligation", a rappelé le ministre. "Ce que l'on veut, c'est permettre à ceux qui peuvent le faire de le faire – opérations coups de poing, plafonnement et, pour ceux qui veulent, vente à perte", a-t-il détaillé.
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