Vente de carburant à perte : "On ne fait rien miroiter", mais "on va faire le maximum", affirme Clément Beaune
"On ne fait rien miroiter", affirme Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, sur franceinfo ce mercredi, alors que les distributeurs ne semblent pas favorables à la revente à perte du carburant. "On mobilise aujourd'hui les entreprises" et "ce n'est pas la seule mesure", mais juste "un outil supplémentaire" rappelle-t-il.
Le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné refuse de vendre à perte ses carburants et "ne descendra pas plus bas" que le prix actuel de 1,99 euro par litre fixé actuellement dans les stations-services de son groupe en France, a-t-il prévenu mardi 19 septembre. "Chez Total, il y a ce plafonnement qui est important aussi pour le pouvoir d'achat des Français", a reconnu le ministre des Transports qui assure vouloir "discuter" avec le groupe pétrolier, qui gère le tiers des stations-service en France. "Vous avez peut-être le souvenir qu'il y a eu des discussions avec d'autres industriels de l'agroalimentaire, de la grande distribution où parfois, c'était compliqué", a-t-il rappelé. "On va faire le maximum, on explore toutes les pistes", a-t-il assuré. La mesure de la vente à perte voulue pour décembre est "une piste importante qui s'inscrit dans une série de mesure", a embrayé le ministre.
"La meilleure mesure de pouvoir d'achat, c'est le carburant qu'on ne consomme pas"
Clément Beaunefranceinfo
Le ministre a rappelé les autres dispositifs mis en place par le gouvernement sur les carburants comme le chèque de 100 euros pour les actifs les plus modestes utilisant la voiture pour aller travailler. "Aucun autre pays européen" n'a fait autant que la France pour protéger les ménages de la flambée des prix du carburant, a défendu le ministre. "Il y a une mesure qui a déjà été prise par Total qui est importante et qui, à la demande du gouvernement, a été prolongée par le PDG de Total : c'est le plafonnement à 1,99 euro. Cette mesure sert le consommateur", a-t-il expliqué. De nombreux distributeurs ont également vendu du carburant à prix coûtant, a ajouté le ministre. Mais selon lui, "la meilleure mesure de pouvoir d'achat, c'est le carburant qu'on ne consomme pas". Le ministre prévoit, à l'automne, de renforcer le "bonus écologique" afin de "permettre aux Français de passer à l'électrique", qui est "aujourd'hui un produit de luxe".
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