Hausse des prix des carburants : le PDG de TotalEnergies refuse de vendre à perte
"Vous vendez souvent à perte, vous, des produits ?" Par une question rhétorique, le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a assuré, mardi 19 septembre, au micro de l'émission de TMC "Quotidien", qu'il allait refuser de vendre à perte ses carburants, voulue par le gouvernement. Il "ne descendra pas plus bas" que le prix actuel de 1,99 euro par litre fixé actuellement dans les stations-service de son groupe en France. Ce prix est "un plafond, la politique de TotalEnergies sera assurée (...) Je ne descendrai pas plus bas. C'est déjà un effort important."
"Ce plafond s'applique dans à peu près aujourd'hui 3 000 stations. Donc ça veut dire que le prix normal est au-dessus."
Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergiesà "Quotidien"
Le dirigeant de la société réclame "un peu de bon sens". Le groupe pétrolier, qui gère le tiers des stations-service en France, avait annoncé la semaine dernière qu'il prolongerait l'an prochain le plafonnement à 1,99 euro par litre du prix de l'essence et du gazole dans ses 3 400 stations, "tant que les prix resteront élevés".
Face à la flambée du prix des carburants, le gouvernement veut autoriser et inciter les distributeurs à vendre de l'essence à perte. Nous avons voulu savoir ce qu’en pensait Patrick Pouyanné, le puissant patron du groupe TotalEnergies ⬇#Quotidien pic.twitter.com/6YJyulHBga
— Quotidien (@Qofficiel) September 19, 2023
Samedi, la Première ministre, Elisabeth Borne, avait déclaré que les carburants pourraient être vendus à perte. Cette mesure, qui fera l'objet d'un projet de loi, devrait entrer en vigueur début décembre pour une durée de six mois, a précisé le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, lundi. Selon Bercy, "Bruno Le Maire a aussi rappelé que les stations indépendantes bénéficieront de compensations" et qu'elles seront "accompagnées par un plan de transformation pluriannuel visant à leur permettre d'offrir de nouveaux services tels que les bornes de recharge rapides".
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