General Motors sort du capital de PSA Peugeot Citroën
Le géant américain de l'automobile,
General Motors, était entré au capital de PSA en mars 2012 pour soutenir le
groupe français en difficulté. Il en est sorti jeudi, annonçant vouloir vendre les 7% de PSA qu'il détient.
La mesure est symbolique mais pas vraiment une surprise. L'alliance avançait sur quelques projets de
véhicules et de fabrication communs pour le marché européen mais la présence de l'américain
dans le capital de PSA ne se justifiait plus.
"Notre investissement était destiné à soutenir PSA dans ses efforts pour lever du capital au moment de la création de l'alliance entre GM et PSA, et ce soutien n'est plus nécessaire" (le vice-président de GM, Steve Girsky)
Une sortie via un
placement privé
GM détient 7% de PSA. La
sortie va s'opérer via un placement privé auprès d'investisseurs
institutionnels, au prix de 10 à 10,25 euros par action, avec une décote
maximale pouvant atteindre 5,9% sur le cours de clôture de l'action Peugeot.
La Bourse de Paris a mal
accueilli la nouvelle, le titre Peugeot dévissant de 7,6% jeudi à 10,62 euros.
PSA va continuer de
produire pour GM
La décision de GM ne
remet pas en cause les projets industriels communs des deux constructeurs. Opel,
la filiale européenne de GM, construira à Sochaux un nouveau crossover à partir
de 2017.
"Notre alliance
reste solide et focalisée sur des programmes communs de développement de
véhicules, des fabrications croisées, des achats et de la logistique." (Steve Girsky)
De plus, les deux
groupes ont annoncé qu'ils vont développer en commun un nouveau modèle de petit
véhicule utilitaire léger de la taille des Citroën Berlingo et Peugeot Partner.
Le nouveau partenaire
chinois
La décision de GM peut se comprendre aussi après l'annonce, jeudi matin, de PSA qui a
confirmé envisager une augmentation de capital et de nouveaux projets de
développement avec des partenaires, dont le chinois Dongfeng Motor.
Dongfeng aurait proposé
un prix indicatif de 6,85 euros par action, soit une décote d'environ 40% par
rapport au cours de clôture mercredi.
L'Etat français "tout
à fait impliqué "
Pierre Moscovici,
ministre de l'Economie, a déclaré que le gouvernement français était favorable
à ce que PSA "puisse nouer les partenariats stratégiques qui lui
permettront de trouver tout l'essor qu'il mérite et aussi trouver les
partenaires financiers qui appuieront solidement ce développement ".
"L'Etat est un acteur tout à fait impliqué dans cette nouvelle
phase de l'histoire de PSA ", a ajouté Pierre Moscovici, tout en refusant
de répondre à la question de savoir si l'Etat entrerait au capital du groupe.
A LIRE AUSSI ►►► PSA ne fermera pas d'usine d'ici à 2016, sauf si...
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.