"Le prix reste le premier facteur" : pourquoi le marché des voitures électriques d'occasion reste encore timide en France

C'est une première, au mois de juin en Europe, les ventes de véhicules électriques ont dépassé celles des véhicules diesel, selon l'association des constructeurs européens. Alors que le secteur des transports compte pour 32% des émissions de gaz à effet de serre en France, passer à la voiture électrique permet de les faire baisser.

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Mais cette solution est loin d'être abordable pour tout le monde. Mathias Hioco, du site internet Heycar, explique : "On est une plateforme digitale qui propose des véhicules d'occasion. Pour l'électrique, c'est encore le début, mais c'est prometteur. En un an on a vu une augmentation des demandes de renseignement de plus de 40%. Aujourd'hui l'électrique représente 3% du marché de l'occasion. De grandes progressions sont attendues".

Les véhicules électriques qui se vendent le mieux sur le marché de l'occasion sont les ZOE, les 208 et certaines Tesla. Des voitures urbaines, pour des petits trajets, qui restent à des prix abordables. En moyenne, sur le site Aramisauto, une voiture électrique d'occasion coûte 25 000 euros. Le directeur général de la plateforme Romain Boscher détaille : "Le prix reste le premier facteur. Ce sont des véhicules plus chers que les thermiques, les technologies sont plus récentes, et en plus il y a moins d'offres".

Pas assez de véhicules électriques dans les entreprises

Si le marché de la voiture électrique à un prix raisonnable plafonne, c'est parce que les entreprises, qui sont de gros pourvoyeurs de voitures thermiques d'occasion, ne sont pas encore suffisamment équipées en électrique. "Il manque encore la flotte des professionnels. L'année dernière, il y a eu une pénurie liée à la crise des composants, précise Mathias Hioco. Finalement ces véhicules ne sont pas arrivés assez rapidement. Dans les prochains mois on devrait avoir un nouvel afflux sur le marché de l'occasion ce qui permettra d'avoir plus de choix, et une offre plus accessible".

Malgré les primes du gouvernement, la démocratisation du véhicule électrique n’est pas suffisante pour créer un véritable renouvellement de la flotte. Le leasing promis par Emmanuel Macron pourrait être opérationnel l’an prochain. Le gouvernement veut éviter qu’il ne profite aux véhicules chinois qui sont pour l’instant bien moins chers que les Français.