Automobile : le durcissement des tests sur la pollution et la consommation entre en vigueur en Europe

Va-t-on réellement connaître le taux de pollution et la consommation des véhicules ? De nouveaux tests entrent en vigueur en Europe vendredi 1er septembre, promettant des améliorations. D'ici 2019, l'ensemble de l'homologation pour les véhicules neufs remplacera un processus mis à mal après le scandale des moteurs truqués.  

Depuis plus de 40 ans, les voitures passaient les mêmes tests en laboratoire, avant d'être autorisées à la vente. Il était donc temps de les changer. Avec le nouveau protocole, les modèles subiront des essais sur route, avec du matériel embarqué pour mesurer ce qui sort du pot d'échappement. Cette nouvelle pratique ne satisfait pas pleinement le porte-parole du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA), François Roudier, prédisant "de bonnes ou de mauvaises surprises pour les constructeurs". Le facteur de la conduite va être très difficile à tester, ajoute-t-il. 

On connait le conducteur façon père tranquille et l’excité qui va appuyer sur le champignon. Derrière, les paramètres sont très différents.

François Roudier, porte-parole du CCFA

Les nouveaux tests paraissent plus sévères mais le scandale Volkswagen a aussi montré que les constructeurs pouvaient les contourner. C'est pourquoi Lorelei Limousin du réseau Action climat espère encore plus de contrôles, notamment "des tests aléatoires et indépendants des constructeurs automobiles", afin dit-elle, d'obtenir une réelle réduction des émissions de pollution atmosphérique.

On attend des tests qui permettraient de s’assurer que les véhicules n’ont pas été sur-optimisés, préparés, pour passer le test au moment de l’homologation.

Lorelei Limousin, réseau Action climat

Ces tests veulent mieux informer les automobilistes de la réalité de la consommation et de la pollution de leur voiture, mais il faudra encore des efforts avant qu'ils changent la qualité de l'air dans les embouteillages en ville.