Cet article date de plus de cinq ans.

Le patron du groupe Volkswagen s'excuse après avoir repris un slogan nazi

Herbert Diess a utilisé, en le détournant, le solgan nazi inscrit à l'entrée d'Auschwitz "Arbeit macht frei". 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Herbert Diess, le paron du groupe Volkswagen, à Wolfsburg en Allemagne, le 12 mars 2019. (MALTE OSSOWSKI / PICTURE ALLIANCE / AFP)

Le patron du groupe allemand Volkswagen a présenté, mercredi 13 mars, ses excuses après avoir utilisé, en le détournant, la veille, un slogan nazi. Mardi soir, Herbert Diess réunissait des centaines de cadres du groupe pour commenter les résultats annuels du groupe. En évoquant la faible rentabilité de Volkswagen et le cours de son action qui peine à décoller, le dirigeant a alors à plusieurs reprises, selon plusieurs médias allemands, utilisé la formule "EBIT macht frei", une allusion au funeste "Arbeit Macht Frei" (le travail rend libre) affiché par les nazis à l'entrée du camp d'extermination nazi d'Auschwitz. L'acronyme anglais EBIT (Earnings before interest and taxes) correspond dans le jargon financier au bénéfice d'une entreprise avant déduction des charges, des produits d'intérêt et des impôts.

"Un choix de mots très malheureux" 

"C'était un choix de mots très malheureux et si j'ai accidentellement heurté, j'en suis extrêmement désolé. Je voudrais m'excuser sous n'importe quelle forme", s'est contrit le dirigeant du premier constructeur automobile mondial, dans une déclaration publiée par le journal allemand Wirtschaftswoche, qui a révélé l'affaire.

Herbert Diess a également évoqué "la responsabilité historique particulière de Volkswagen pendant le Troisième Reich" en rappelant le passé trouble de Volkswagen, qui a eu recours au travail forcé de prisonniers de guerre et de détenus de camps de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale. Un préjudice que l'entreprise a tenté de réparer en créant dans les années 1990 un fonds d'indemnisation des travailleurs forcés et en laissant les historiens accéder à ses archives pour exhumer ce sombre passé.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.