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Avec le rachat du groupe britannique International Power, GDF Suez devient 2e producteur mondial d'électricité

"Nous devenons la première entreprise énergétique mondiale, parmi les sociétés non pétrolières, et, dans le domaine de la production d'électricité, nous passons de la huitième à la deuxième place", a souligné Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez.Les deux premiers producteurs mondiaux d'électricité sont donc désormais français avec EDF et GDF Suez.
Article rédigé par Angel Herrero Lucas
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Les PDG de GDF Suez, Gérard Mestrallet (gauche) et d'International Power, Philip Cox (centre) à Londres le 10/08/10 (AFP Leon Neal)

"Nous devenons la première entreprise énergétique mondiale, parmi les sociétés non pétrolières, et, dans le domaine de la production d'électricité, nous passons de la huitième à la deuxième place", a souligné Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez.

Les deux premiers producteurs mondiaux d'électricité sont donc désormais français avec EDF et GDF Suez.

Le nouveau groupe réalisera un chiffre d'affaires de 84,4 milliards d'euros et sera présent sur tous les continents, sauf l'Afrique.

L'opération de rapprochement avec International Power (IP), qui aura mis un peu plus de six mois à se réaliser, a été approuvée par les conseils d'administration des deux groupes et se fera essentiellement par échange d'actifs.

Le groupe français va en outre apporter certaines de ses activités internationales (pour l'essentiel non européennes) à IP. En échange, il recevra 70% du capital d'IP, les anciens actionnaires en gardant 30%.

L'Etat français possède 36 % de GDF Suez. Saluant l'annonce de la prise de contrôle d'IP, le Premier ministre François Fillon a souligné dans un communiqué que l'Etat "conservera toute sa place au sein du groupe, le niveau de sa participation restant inchangé".

L'opération devrait être définitivement conclue fin 2010 ou début 2011 et le PDG de GDF Suez a assuré qu'elle n'aurait pas d'impact sur les employés du groupe. "Il n'y aura aucune opération de restructuration en France. Nous faisons ce projet pour nous développer et pour investir", a assuré M. Mestrallet.

La CGT dénonce un manque de garanties dans ce rachat
Le rachat, par GDF Suez, du groupe britannique International Power, "n'apporte aucune garantie sur le plan social", a
dénoncé mercredi la fédération CGT de l'Energie, regrettant que GDF ait dû promettre 1,7 milliard d'euros de dividende aux actionnaires d'IP.

Ces 1,68 milliard d'euros "auraient pu servir à améliorer et sécuriser les 180.000 km de réseaux de gaz de distribution, diminuer la facture des usagers, investir dans des moyens de production en France et en Europe, augmenter les salaires", note la CGT-Energie dans un communiqué.

Selon elle, "tout porte à croire que cette nouvelle aventure ne comporte que des raisons spéculatives et que l'on est loin des préoccupations et des besoins énergétiques des populations". La CGT-Energie "considère que cette nouvelle acquisition n'apporte (...) aucun service supplémentaire sur le plan social dans des zones géographiques françaises et européennes où règne l'ultralibéralisme".

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