Bic s'enflamme contre l'UE et menace d'investir moins en France
Le groupe demande à l'Union européenne de lutter davantage contre les importations de briquets chinois à prix cassés.
ECONOMIE – Bic fait du chantage. Le dirigeant du groupe français, Bruno Bich, a menacé vendredi 16 novembre dans Le Figaro de "réexaminer" des investissements sur son site de Redon (Ille-et-Vilaine), si l'Union européenne ne luttait pas plus contre les importations de briquets chinois.
Le français, numéro un mondial des briquets de marque, veut obtenir le renouvellement d'une taxe antidumping sur les briquets premiers prix, actuellement examinée par la Commission européenne, rappelle le quotidien. Le dumping consiste à vendre des marchandises à un prix inférieur ou égal à leur prix de revient pour "casser les prix" et porter un coup fatal à la concurrence.
Un briquet Bic sur deux fabriqué à Redon
Les producteurs européens de vaisselle en porcelaine et en faïence, eux, ont obtenu gain de cause : l'Union européenne imposera à partir de vendredi et pour six mois des mesures anti-dumping sur de nombreux articles importés de vaisselle chinoise.
"Nous avons déjà décidé d'un plan d'investissement dans les briquets de plusieurs dizaines de millions d'euros sur les trois prochaines années", dont "une grande partie" à Redon, a fait valoir Bruno Bich, héritier du fondateur du groupe et président du conseil d'administration, au journal. Un briquet Bic sur deux est fabriqué à Redon. Cet investissement "sera maintenu si la taxe est renouvelée, sinon, nous devrons réexaminer nos choix. Il est aussi simple d'agrandir nos usines nord et sud-américaines", a-t-il ajouté.
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