Bilan mitigé pour les soldes d’été

Toutes les conditions étaient réunies pour rendre les soldes d’été attractives : six semaines au lieu de cinq habituellement pour profiter des démarques, des réductions de 50% dès les premiers jours, une météo avantageuse pour les magasins climatisés.

Mais cela n’a pas suffit à faire décoller les recettes. "Ce n'est pas très bon. On devrait finir entre 0% et -3% en valeur" , estime Aude de Moussac, experte consommation du cabinet Kurt Salmon.

Au niveau national, la fréquentation des magasins est en très légère progression selon le dernier baromètre Toluna/LSA, avec 77% des Français qui ont fait des achats pendant les soldes. Un point positif à relativiser, puisque les consommateurs disposaient d’une semaine de soldes supplémentaire par rapport aux années précédentes. 

Des soldes à petit budget

En dépit des réductions importantes consenties par les magasins pour attirer la clientèle, le panier moyen des Français a chuté de 10% sur les trois premières semaines, et même de 20% sur les deux semaines suivantes, pour s’élever à 108,5 euros.

Selon le baromètre Toluna/LSA, 33% des Français ont dû réduire fortement leurs achats cette année. Même si le bilan est moins négatif que celui des soldes d’hiver, marquées par les attentats, les clients se sont tournés vers des articles peu chers. “Les consommateurs ont profité des soldes pendant leur démarrage, mais en achetant moins d’articles. Leur intérêt n’a fait que se réduire à partir de la troisième semaine”, affirme Philippe Guilbert, directeurs général de Toluna.

L'habillement reste le premier poste de dépenses, suivi du sport et des produits d'hygiène.  Certains consommateurs bordelais préfèrent quant à eux aller faire les magasins à la dernière minute, mais une fois de plus, c’est pour profiter des prix les plus bas : “J’ai deux enfants donc le budget est très court” , déclare Nathalie, au micro de France Bleu Gironde.

Les magasins parisiens ou en ligne tirent leur épingle du jeu

Les commerçants parisiens ont de leur côté constaté “une certaine embellie” par rapport aux saisons précédentes en terme de volume des ventes. En revanche, 51% d’entre eux jugent leurs recettes inférieures à l’an dernier en raison des réductions plus élevées qui ont été accordées dès le début des soldes, rapporte la Chambre de commerce et d’industrie de Paris.

Seules vraies bénéficiaires de ces soldes d'été, les plateformes d’e-commerce, qui ont enregistré une hausse des ventes d’environ 6% pendant la période, constate la Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance.