Perte du AAA français : ce que cela pourrait changer pour vous
L'impact de la décision de l'agence de notation Standard & Poor's n'aura pas que des conséquences sur les marchés. Les ménages pourraient aussi être affectés.
La France a vu son AAA dégradé vendredi 13 janvier par l'agence de notation Standard & Poor's, comme l'a confirmé le ministre de l'Economie François Baroin sur France 2. Loin de la fièvre des marchés financiers, le passage de l'Hexagone à un AA+, soit un cran en-dessous, pourrait avoir des conséquences concrètes sur notre quotidien. Exemples.
• Une hausse des impôts
Comme le note le site 20 Minutes.fr, les investisseurs qui vont dorénavant prêter de l'argent à la France, vont lui réclamer une prime plus élevée, ce qui entraînera un surcoût pour les finances publiques. "Plus l'Etat se finance à un coût élevé, plus il est obligé de faire des budgets rigoureux, explique l'économiste Nicolas Bouzou, du cabinet Asterès. Cela se traduit par des augmentations d'impôts et des baisses de dépenses comme lors du dernier plan de rigueur annoncé début novembre par le Premier ministre."
Les impôts locaux pourraient aussi augmenter, car la note des collectivités territoriales est conditionnée par celle de la France.
• Les organismes et entreprises publics touchés
Des organismes aussi variés que l'Unedic, La Poste ou Réseau ferré de France sont également concernés et pourraient répercuter la dégradation avec des hausses de tarifs, comme le note Le Nouvel Observateur.
Vendredi sur France 2, le journaliste Jean-Paul Chapel a lui aussi insisté sur cet effet domino.
• L'accès au crédit compliqué pour les ménages
La perte du AAA pourrait compliquer les relations entre les ménages et leurs banques, estime Le Figaro. Les établissements pourraient en effet durcir l'accès au crédit et augmenter les taux d'intérêt. "La banque empruntant plus cher sur les marchés, on peut supposer qu'elle répercute cette hausse sur ses clients, reconnaît un économiste d'une grande banque française. Toutefois, au vu de la concurrence actuelle, elles pourraient choisir de réduire plutôt leur marge pour conserver leurs parts de marché."
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