Budget 2015 : revue de détails des économies
Le projet de budget pour 2015 arrive à l'Assemblée nationale ce mardi. Sur fond de menaces de sanctions européennes pour cause de dérapage du déficit, les discussions s'annoncent houleuses. Sur les 21 milliards d'économies prévues l'année prochaine, 9,6 devront venir de la sécurité sociale, mais cela fait l'objet d'un texte séparé. Le projet de loi de financement de la sécurité sociale. Ce que vont commencer à examiner ce mardi, c'est le projet de loi de finances qui prévoit 3,7 milliards d'économies pour les collectivités locales et 7,7 milliards d'efforts
Tous les ministères au régime
Où faire des économies ? Le gel des salaires des fonctionnaires va se poursuivre en 2015 et les mesures d’avancements seront réduites. Au total, même si il y a des embauches, il devrait y avoir 1.300 fonctionnaires de moins l’année prochaine.
Tous les ministères devront se serrer la ceinture sur leurs dépenses de fonctionnement. Certaines missions, qui ne sont pas jugées prioritaires, vont même voir leurs moyens diminués : -6% pour l’Ecologie et le développement durable, -1,7% pour la Défense et, plus surprenant, une baisse de budget de 3% pour le ministère de l’Emploi. Sur ce dernier point, le gouvernement explique que les baisses de charges pour les entreprises prévues dans le pacte de responsabilité "soutiendront fortement les créations d’emplois ".
En plus des ministères, ceux qu’on appelle les "opérateurs de l’Etat" seront carrément mis au régime sec : les chambres de commerce et de l’industrie devront par exemple se passer l’année prochaine de plus de 700 millions d’euros de budget.
Crédible ?
Ce budget est construit sur l’hypothèse d’une croissance à 1%. Est-ce crédible ? Oui d’après Eric Heyer, de l’Observatoire français des conjonctures économiques. "La bonne nouvelle pour 2015, c’est la baisse de l’euro, qui a commencé depuis le mois de mai ", explique-t-il. Quand l’euro baisse, cela rend "nos entreprises qui exportent bien plus compétitives. Cela permet de gagner des parts de marchés à l’extérieur de la zone euro ".
Le ministère de l’Economie a fait des simulations selon Eric Heyer qui montrent qu'une baisse de l'euro de 10% provoque 0,6 points de croissance en plus. "Cela amènera la croissance qu’il manque (…) donc la croissance à 1% est tout à fait plausible ".
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