Budget 2025 : avant même l'examen de la proposition de loi, certains députés redoutent un recours au 49.3

Plus de 1 700 amendements ont été déposés avant les discussions, preuve que ce budget 2025 est loin de faire l'unanimité parmi la classe politique. Certains ont déjà averti qu'ils ne voteront pas un tel texte.
Article rédigé par Elie Abergel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
L'hémicycle de l'Assemblée nationale lors d'une séance de questions au gouvernement, le 2 octobre 2024. (LP/OLIVIER ARANDEL / MAXPPP)

L'examen du budget 2025 débute mercredi 16 octobre à 17 heures à la commission des finances de l'Assemblée nationale. Le projet de loi du gouvernement, très controversé, cherche à faire économiser 60 milliards d’euros à la France. Mais avant même que l'examen ne débute, plusieurs députés ont des airs de déjà-vu, avec cette même épée de Damoclès au-dessus de la tête : le recours à l'article 49.3 de la Constitution par le gouvernement.

La Première ministre Elisabeth Borne avait déclenché une vingtaine de 49.3 l’an dernier, notamment lors du vote du budget 2024. "On n'a jamais pu débattre, donc j'espère que cette fois-ci, ce ne sera pas le cas", indique le député LFI Eric Coquerel, également président de la commission des finances. Pour lui, une inconnue demeure dans l'équation : sera-t-il possible de se mettre d'accord sur une éventuelle motion de censure ? 

Or, pour survivre à une motion de censure, le Premier ministre Michel Barnier dépend du bon vouloir du Rassemblement national. Le député RN Franck Alisio estime déjà qu'un 49.3 sur le budget est inévitable : "En l'état actuel, nous ne voterons pas ce budget". Car la première version du budget ne convainc pour l'instant pas le parti d'extrême droite.

Le député macroniste Jean René Cazneuve estime que l'opposition pousse Michel Barnier à recourir au 49.3 à cause de ses désaccords. "J'entends matin, midi et soir les oppositions m'expliquer qu'elles ne voteront pas le budget. J'espère qu'on pourra l'éviter, mais je n'en suis pas certain", explique-t-il. Les macronistes mettent la pression sur l'opposition et rappellent que si le budget n'est pas voté au 31 décembre, les services publics du pays seront paralysés.

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