Budget 2025 : le Sénat approuve la partie "recettes" après le boycott du vote par la gauche

Les socialistes, écologistes, et communiste ont décidé de manifester leur "colère" en désertant l'hémicycle après la demande du gouvernement de réexaminer des mesures déjà votées.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une vue du Sénat lors de l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le 26 novembre 2024. (ALAIN JOCARD / AFP)

Séance dominicale houleuse à la chambre haute. Le Sénat a approuvé, dimanche 1er décembre, la partie "recettes" du budget de l'Etat pour 2025 après un boycott du vote par la gauche. Au terme de sept jours et six nuits de débats au palais du Luxembourg, les sénateurs ont voté à 200 voix contre 15 la première partie, dédiée aux recettes du pays.

Toutefois, à l'aube d'une semaine à haut risque pour le gouvernement, qui joue sa survie devant les députés sur le budget de la Sécurité sociale, les remous politiques ont gagné avec fracas le Sénat d'ordinaire bien plus calme et feutrée que l'Assemblée nationale. La séance a ainsi été perturbée par de nombreux incidents, les trois groupes de gauche (socialiste, écologiste, communiste), minoritaires, ayant décidé de manifester leur "colère" en désertant l'hémicycle et en boycottant les dernières heures de débats et le vote.

"Les délibérations sont balayées"

Les élus de gauche ont fustigé le choix du gouvernement et de la majorité sénatoriale (où la droite domine), qui ont demandé à la dernière minute la tenue d'une seconde délibération sur plusieurs dizaines de mesures pourtant votées durant la semaine à main levée. Le plus souvent, il s'agissait de taxes ou de dispositifs votés contre l'avis de la commission des finances et du ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, parfois avec des alliances alternatives entre la gauche et les centristes.

"Ce gouvernement minoritaire a fait le choix de plutôt se tourner sur sa droite et son extrême droite en réfutant tous les arguments de la gauche", a critiqué le communiste Pascal Savoldelli, l'écologiste Thomas Dossus dénonçant lui un "coup de force supplémentaire". "On vient d'inventer un nouvel outil : le 49.3 sénatorial. On passe des heures, jour et nuit, à voter des mesures, trouver des compromis. Et d'un revers de main, les délibérations sont balayées", a dénoncé auprès de l'AFP le socialiste Thierry Cozic.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.