Dérapage budgétaire : Éric Ciotti se demande si "le gouvernement a voulu dissimuler une réalité à la veille des élections européennes"

Le patron de l'Union des droites pour la République affirme que la future commission d'enquête de l'Assemblée nationale se penchera sur les causes du dérapage budgétaire.
Article rédigé par franceinfo
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Eric Ciotti sur France Inter le 16 octobre 2024. (Capture d'écran / France Inter)

"Est-ce que le gouvernement a voulu dissimuler à la veille des élections européennes une réalité ? Si c'était le cas, ce serait très grave", s'interroge mercredi 16 octobre sur France Inter Éric Ciotti, chef du parti L'Union des droites pour la République. L'ancien patron des LR précise que la future commission d'enquête à l'Assemblée nationale aura justement pour mission d'étudier les causes de ce dérapage budgétaire inattendu. Il précise ne pas avoir "de réponses à ce stade".

Éric Ciotti se demande "pourquoi ce dérapage", cette "dérive inédite", a pu avoir lieu en dehors de toute "période de crise". Pour faire la lumière dessus, il soutient que la future commission d'enquête sur les finances publiques devra auditionner "tous les acteurs qui ont joué un rôle décisif" et demander "tous les documents afin de voir ce qui s'est passé". Le député des Alpes-Maritimes considère qu'une "erreur à près de 60 milliards d'euros" n'est "pas une faute, mais une erreur et peut-être plus grave".

En attendant, le gouvernement tente de redresser les comptes en réclamant un effort de 60 milliards d'euros, dont 20 milliards d'euros via une hausse de la fiscalité. Le Premier ministre Michel Barnier veut notamment augmenter temporairement les impôts pour quelque 300 entreprises dont le chiffre d'affaires dépasse le milliard d'euros et pour les ménages les plus fortunés. Éric Ciotti dénonce fermement cette décision, y voyant une "faute économique".

Le député UDR se dit prêt à voter contre. Il justifie son opposition, en affirmant que "les impôts de production en France restent supérieurs de 8 à 9% à la moyenne européenne" et représentent, selon lui, "une perte de compétitivité pour les entreprises". Éric Ciotti critique de manière plus générale le projet de budget 2025 de l'exécutif qu'il qualifie de "socialiste". "Est-ce qu'il y a des suppressions d'agences de l'État ? Une restructuration de l'État ? Non, il n'y a rien de très courageux dans ce budget", lance-t-il.

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