"Doit-on abandonner les personnes âgées ?" : plusieurs élus locaux s'interrogent sur les possibles conséquences des économies demandées aux collectivités
Les collectivités locales vont devoir se serrer la ceinture. Un effort de 5 milliards d'euros va être demandé aux régions, aux départements et aux communes. Annonce du gouvernement mardi 8 octobre dans le cadre du plan d'économies qui doit permettre à terme de réduire le déficit de la France.
Selon l'Association des maires de France, cet effort budgétaire représente "une ponction sans précédent". Et les élus locaux contactés par franceinfo ne décolèrent pas.
"Un peu fort de café"
Pierre Cuny, le maire Horizons de Thionville (Moselle), a un peu l'impression d'être le bon élève à qui on demande pourtant de faire encore des efforts. "Demander aux collectivités qui ont très lourdement contribué depuis des années et des années à redresser leurs finances, leur demander une contribution supplémentaire, c'est un peu fort de café."
Et cela aura forcément des répercussions concrètes sur les projets en cours dans sa commune, "comme par exemple des crèches, ajoute-t-il. On est actuellement en lancement de projet sur des multi-accueils, sur éventuellement des extensions de bâtiments publics ou d'équipements sportifs, tout ça va être réfléchi".
Tout le tissu social touché
Faire des économies, encore, alors que les collectivités sont déjà à l'os, c'est intenable, estime Jean-Luc Gleyze, le président PS du conseil départemental de Gironde : "Désormais, ce que l'on nous demande en matière d'économie, c'est de faire des choix aussi simples que ceux-là : doit-on abandonner les personnes âgées, ne plus leur permettre de pouvoir accéder à un Ehpad ? Doit-on laisser les personnes handicapées sans accompagnement ? Doit-on ne plus protéger les enfants qui sont confiés à l'aide sociale à l'enfance ?"
D'après l'élu, ce sont aussi des associations de solidarité que le département ne pourra plus aider. Bref, tout le tissu social sera touché, conclut-il.
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