Menace sur les niches fiscales : le Medef reproche au gouvernement "plus de 17 milliards de dépenses qui ne sont pas financées"
Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, était l'invité de franceinfo lundi matin.
"Ce qui nous inquiète, et ce qui devrait inquiéter les Français, c’est plus de 17 milliards de dépenses qui ont été annoncées depuis décembre et qui ne sont pas financées, a déclaré sur franceinfo lundi 17 juin, Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef. Il réagissait au souhait du gouvernement de s'attaquer à des niches fiscales.
Le Medef plaide pour une baisse des dépenses publiques
Selon le patron des patrons, les niches fiscales "sont des réductions d'impôts qui ont été données aux ménages et aux entreprises parce que les impôts sont trop élevés". D'après lui, "cette réduction d'impôt est constitutive de la profitabilité du secteur. Ce sont des PME qui font 1% ou 2% de résultats à qui on va dire brusquement qu'on leur retire cette sous-taxation qui est plus ou moins le résultat de l'année". Geoffroy Roux de Bézieux plaide pour que cela "s’inscrive dans une baisse générale des dépenses publiques. Or, cela n'est pas le cas", a expliqué Geoffroy Roux de Bézieux.
Je ne veux pas m’attacher à défendre niches après niches. On est prêt à participer à l’effort. On l’a montré avec la prime Macron que j’appelle la prime patrons. Les entreprises ont versé volontairement 2,2 milliards à leurs salariés. L’État n’a rien payé du tout
Geoffroy Roux de Bézieuxà franceinfo
Le Medef dit souhaiter un cap. "On augmente les dépenses et on ne réduit pas le train de vie de l'État", alors que la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires d'ici la fin du quinquennat pourrait être abandonnée. "Je ne suis pas dans la chasse aux fonctionnaires, mais on a plus de fonctionnaires par tête d'habitant que n'importe quel autre pays au monde. Je veux qu’on gère la fonction publique de manière plus efficace, explique Geoffroy Roux de Bézieux. Le temps de travail dans la fonction publique, notamment territoriale, est très en-dessous des 35h, on sait tous que le taux d’absentéisme dans certaines professions est très bas. Donc, il y a des efforts à faire. Chacun est prêt à faire des efforts", conclut-il.
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