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Chômage technique chez Rossignol

Alors que les mondiaux de ski ont débuté hier à Val d’Isère, la célèbre marque de sport française a décidé d’arrêter sa production sur l’ensemble de ses sites européens. Une mesure qui frappe 700 personnes pendant près de deux mois.
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La crise frappe aussi l’univers du ski en plein mondiaux. On attend un nouveau Jean-Claude Killy sur les pistes de Val d’Isère mais de l’autre côté du Mont Blanc, dans la vallée, à Sallanches, on attend de reprendre le travail. En effet, le dernier site de production de ski en France est frappé par une mesure de chômage technique. Le groupe Rossignol a arrêté sa production aujourd’hui et ce jusqu’au 31 mars. Les 700 salariés des sites de Sallanches mais aussi Nevers (pour la marque Look) ainsi qu’ Artès en Espagne et Montebelluna en Italie sont concernés. Il y aura "29 jours chômés en moyenne par salarié", précise dans un communiqué le fabricant d'équipements de montagne, propriétaire des marques Rossignol, Dynastar, Look (fixations) et Lange (chaussures). Le groupe, comme son concurrent Salomon, sont touchés par la mondialisation et le recul du marché. Salomon a fermé en novembre 2008 son dernier site français de Rumilly.

Heureusement on ne peut pas délocaliser le Mont Blanc

Aujourd’hui, la plupart des skis de ces marques mythiques ne sont plus fabriqués sur notre sol mais en Espagne ou en Chine. Sallanches est le dernier site de production de ski français depuis la fermeture des usines de Voiron en 1998 et Saint Etienne de Crossey en 2006. Le groupe estime qu’il existe une expertise à Sallanches mais que l’ensemble des skis Rossignol et Dynastar ne pourrait pas être fabriqué dans de "bonnes conditions économiques", selon Bruno Cercley, PDG du consortium de capitaux australiens et américains à la tête du groupe. "Les usine meurent en France mais la marque continue dans d’autres pays", déplore Alain Clergeaud, délégué CGT. "On a une chance à Sallanches, on ne peut pas délocaliser le Mont Blanc", ironise-t-il.

Le sponsoring n'est pas touché par la crise

Autre source d’aigreur parfois pour les anciens salariés des marques, les engagements envers les stars du ski ne baissent pas. Une information confirmée par Michel Vion. Le directeur marketing et compétition du groupe Rossignol, indique qu’ "on réduit le nombre des coureurs mais les meilleurs, on se les arrache". Même si les chiffres sont difficiles à obtenir, on sait que l'Italien Manfred Mölgg, vainqueur de la Coupe du monde de slalom 2007-2008, a signé chez Rossignol au printemps dernier pour une fourchette annuelle de 250.000 à 350.000 euros.

Anne-Laure Barral avec agences

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