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Christine Lagarde a indiqué vendredi que la France prendrait si besoin d'autres mesures pour garder sa note "triple A"

"Si les recettes ne sont pas suffisantes, nous devrons prendre davantage de mesures pour réduire les dépenses", a déclaré la ministre de l'Economie Christine Lagarde dans une interview au quotidien allemand Handelsblatt, rappelant que la France s'est engagée à réduire son déficit budgétaire à 4,6% du produit intérieur brut (PIB) d'ici 2012.
Article rédigé par France2.fr avec Reuters
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La ministre de l'Economie Christine Lagarde à l'Assemblée, lors des questions au gouvernement, le 1 er juin 2010. (AFP - Fred Dufour)

"Si les recettes ne sont pas suffisantes, nous devrons prendre davantage de mesures pour réduire les dépenses", a déclaré la ministre de l'Economie Christine Lagarde dans une interview au quotidien allemand Handelsblatt, rappelant que la France s'est engagée à réduire son déficit budgétaire à 4,6% du produit intérieur brut (PIB) d'ici 2012.

La ministre a également évoqué différentes sortes de pénalités qui pourraient être prises à l'encontre des Etats ne respectant pas les règles budgétaires au sein de la zone euro, comme par exemple un retrait de leur droit de vote.

"On pourrait tout à fait aller jusqu'à interdire à ces pays de prendre part au conseil des ministres de l'Union Européenne. Cela me semble une bonne solution."

Confiance en l'Allemagne pour réduire ses déficits

Le conseil des ministres allemands a adopté cette semaine les grandes lignes d'un plan de rigueur de 80 milliards d'euros d'économie sur quatre ans pour redresser ses finances publiques.

"A mon avis, ce ne sera pas utile d'économiser au-delà" de ce que Berlin a déjà prévu, a jugé mme Lagarde déclarant avoir "une absolue confiance en Wolfgang Schäuble", le ministre allemand des Finances.

"Le plan d'austérité allemand repose sur des hypothèses qui doivent encore être vérifiées", a cependant reconnu la ministre française. "Par exemple, le gouvernement allemand a prévu 2 milliards d'euros de recettes d'une taxe sur les transactions financières, mais je ne suis pas sûre qu'il y ait un consensus international sur l'introduction d'une telle taxe", a-t-elle déclaré.

Interrogée sur un éventuel soutien de la France à l'actuel président de la Bundesbank, Axel Weber, en cas de candidature à la direction de la Banque centrale européenne, la ministre a répondu qu'"il est encore trop tôt pour dire qui la France va soutenir", précisant qu'il pourrait y avoir deux ou trois candidats et qu'il était possible qu'un Allemand succède à Jean-Claude Trichet.

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