Clause Molière : parler français désormais obligatoire sur les chantiers
C'est une mesure qui fait polémique. Désormais, parler français sera obligatoire sur les chantiers financés par le conseil régional d'Ile-de-France. Le but est de limiter les travailleurs détachés venant d'autres pays.
Depuis plusieurs mois, ils construisent un nouveau quartier dans le nord de Paris. Si ces ouvriers échangent parfois en portugais ou en arabe, tous considèrent que le français reste incontournable. "On va pas sélectionner les candidats en disant vous, vous parlez français on vous prend, vous, vous parlez pas français on vous prend pas", explique Malik Diouf, directeur de travaux Eiffage route. L'obligation de parler français stipulée dans la clause Molière concerne en théorie tous les secteurs d'activité, mais c'est bien le BTP qui est ciblé.
Réduire le nombre de travailleurs détachés étrangers
"Si tout le monde parle le même langage sur un chantier et en l'occurrence le français parce que nous sommes en France, c'est essentiel pour des raisons de sécurité d'abord et je trouve que dès lors qu'on travaille pour des marchés publics français, c'est la moindre des choses ", explique Jérôme Chartier, vice-président de la région Ile-de-France en charge de l'économie. La région ne s'en cache pas, il s'agit également de réduire le nombre de travailleurs détachés étrangers et de valoriser les entreprises françaises. Francis Dubrac emploie 350 salariés et trouve le débat secondaire, il mise d'abord sur la compétence.
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