Aéroport de Toulouse : le groupe chinois Casil revend ses parts au français Eiffage (et réalise une grosse plus-value)
Cette opération représente une plus-value de près de 200 millions d'euros pour Casil qui avait acheté pour 308 millions cette part lors de la privatisation de l'aéroport en 2015.
L'aéroport de Toulouse change (en partie) de mains. Le groupe français Eiffage a conclu lundi 30 décembre l'achat, pour presque 500 millions d'euros, de près de la moitié de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, auprès du chinois Casil. "Eiffage a finalisé ce jour l'acquisition de 49,99% du capital de la société Aéroport Toulouse-Blagnac (ATB)", annonce dans un communiqué le numéro 3 français du BTP, derrière Bouygues et Vinci.
Cette opération, approuvée début décembre par l'Autorité de la concurrence, représente donc une plus-value de près de 200 millions d'euros pour Casil qui avait acheté pour 308 millions cette part lors de la privatisation de l'aéroport en 2015. Le groupe chinois avait annoncé l'an dernier qu'il allait s'en désengager après la décision de l'Etat de conserver une part minoritaire sur laquelle le chinois détenait une option. Le reste du capital est contrôlé par des collectivités locales.
Maximiser ses dividendes
La décision de Casil avait relancé des polémiques politiques autour du choix de privatiser l'aéroport, d'autant que l'actuel gouvernement a engagé le processus de privatisation d'Aéroports de Paris (ADP), exploitant de Roissy et Orly. En ce qui concerne Toulouse, les responsables des collectivités locales ont longtemps accusé Casil de chercher uniquement à maximiser ses dividendes au détriment des réserves financières de l'aéroport.
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