Accord entre l'UE et le Mercosur : les députés se prononcent majoritairement contre, la Pologne s'oppose à son tour
L'Assemblée nationale a affiché mardi 25 novembre son soutien au gouvernement français dans son opposition au projet d'accord de libre-échange entre l'Union européenne (UE) et le Mercosur, tel qu'il est envisagé par la Commission européenne.
Par 484 voix contre 70, les députés ont approuvé, par un vote non contraignant, la position du gouvernement dans ces négociations. Ce résultat donne à l'exécutif un "mandat démocratique" qui va renforcer sa "légitimité pour défendre la voix du 'non' auprès de la Commission et du Conseil européen", s'est félicitée la ministre du Commerce extérieur, Sophie Primas. Un vote du Sénat sur le même sujet est attendu mercredi.
LFI veut renvoyer "renvoyer l'accord (...) aux oubliettes"
Pendant le long débat consacré à ce sujet inflammable, tous les groupes politiques, sans exception, ont exprimé leur rejet de l'accord commercial, mais avec des nuances. Ainsi les députés du "socle commun" ont soutenu la position du gouvernement selon lequel l'accord pourrait être amendé, car il ne faut pas "s'opposer par anticipation et par principe à tout accord de libre-échange", comme l'a résumé Mme Genevard.
D'autres, notamment les élus insoumis et écologistes, ont insisté sur leur refus de tout accord, quel qu'il soit, "ni aujourd'hui ni demain", comme l'a dit l'écologiste Marie Pochon. Contrairement à leurs collègues de gauche, les députés insoumis ont voté contre la proposition du gouvernement, expliquant dans un communiqué publié sur Bluesky regretter que le gouvernement se refuse à "bloquer les négociations" et "renvoyer l'accord (...) aux oubliettes".
La France n'est en tout cas plus seule dans son refus : le gouvernement polonais a adopté mardi une résolution proclamant que Varsovie n'accepterait pas l'accord "sous cette forme", notamment en raison de "l'inquiétude pour les agriculteurs polonais et la sécurité alimentaire". En France, parallèlement aux avancées politiques, les agriculteurs ont continué mardi à multiplier leurs actions sur le terrain.
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