Petits magasins, nouveaux services, restauration ciblée… La stratégie de Casino pour se relancer
Casino s'est fixé un objectif : retrouver l'équilibre financier en 2026. Pour y arriver, il met en place un plan baptisé "Renouveau 2028", avec de nouvelles fermetures de magasins prévues, mais aussi plusieurs centaines d'ouvertures dans les quatre prochaines années. Le groupe croulait sous ses 5 milliards d'euros de dette, il a cédé plus de 460 hyper et supermarchés, et peut maintenant changer de philosophie.
Casino ne veut plus d'hypermarchés, le groupe préfère désormais se concentrer sur la proximité, avec des espaces beaucoup plus petits : à partir de 100 m2 quand les Géant-Casino faisaient jusqu'à 15 000 m2. Avec ces nouveaux magasins, placés aussi bien en centre ville qu'en zone rurale, avec un maillage serré, 42 millions de Français seront désormais à 10 minutes d'une des enseignes du groupe (Vival, Spar, Franprix, Monoprix ou encore Naturalia). Et le groupe voit encore de la place pour se développer dans les 21 000 villages français vidés de tout commerce.
Casino n'hésite pas à faire savoir qu'il est candidat au rachat de supérettes.
Des magasins "couteaux suisses"
Casino prévoit 300 millions d'euros d'investissement par an jusqu'en 2028, soit 1,2 milliard au total. Monoprix, qui pèse exactement 50% des ventes, bénéficiera de la moitié de cette somme. Mais le plan prévoit aussi de nouvelles fermetures de points de vente qui ne sont pas rentables. Le groupe prévoit de faire 600 millions d'euros d'économies en mutualisant tout de qui peut l'être : des équipes de maintenance jusqu'aux tournées des camions, pour des magasins à terme quasiment tous franchisés. L'objectif affiché est une hausse de 15% du chiffre d'affaires d'ici quatre ans
L'autre enjeu, c'est évidemment de regonfler la clientèle. La nouvelle direction promet de transformer ses magasins en véritables "couteaux suisses" du commerce, avec des services de toutes sortes : poste, casiers de livraison, location de matériel et même distributeur de monnaie. Autre exemple : un commerçant pourra rendre du liquide sur un paiement en carte bancaire.
Davantage de restauration à emporter
Ces 7 700 magasins un peu partout sur le territoire vont devenir des points de restauration à emporter. "Nos concurrents seront Cojean ou Prêt à manger", affirme le directeur général Philippe Palazzi, qui veut développer une offre correspondant à chaque enseigne. "Pour Naturalia nous aurons du bio, chez Monoprix du gourmet", explique-t-il.
"Nous aurons plusieurs moments de restauration : le petit-déjeuner, le repas de midi, le goûter des enfants si nous sommes proches d'une école, et des plats à emporter ou à cuisiner pour le soir. C'est vraiment une restauration à 360 degrés."
Philippe Palazzi, directeur général de Casinoà franceinfo
Reste la question des prix… Le groupe n'est pas réputé pour être le moins cher et Philippe Palazzi explique déjà que l'accueil compte largement plus que les étiquettes. Les clients jugeront.
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