Pourquoi un commerce ne peut-il être ouvert sept jours sur sept ?
Jean-Paul Chapel revient, sur le plateau de France 2, sur la polémique du boulanger des Landes contraint de fermer son établissement au moins un jour par semaine.
Le boulanger Stéphane Cazenave est en colère. La justice le contraint à fermer sa boulangerie de Saint-Paul-lès-Dax (Landes) un jour par semaine, alors qu'elle était ouverte tous les jours. "Un certain nombre de magasins peuvent ouvrir sept jours sur sept : les commerces de détail alimentaire, les fleuristes, les magasins de meubles... Vous le savez, tous ces magasins qui ont le droit d'ouvrir le dimanche par dérogation", explique Jean-Paul Chapel sur le plateau de France 2. "Alors bien sûr, à une condition : respecter le droit du travail, et donc donner à chaque salarié au moins un jour de repos hebdomadaire."
Une loi qui régule la concurrence
Alors, pourquoi Stéphane Cazenave ne peut-il pas rester ouvert sept jours sur sept ? Parce que "la boulangerie, c'est un cas particulier", reprend le journaliste. "Pour avoir du pain frais chaque jour, il fallait au moins une boulangerie ouverte chaque jour de la semaine. Et pour s'en assurer, [on a fait voter] une loi, dès 1923. Chaque commerce est tenu de fermer à tour de rôle. En plus, cela permet une concurrence loyale entre l'artisan-boulanger, qui est tout seul [...] et la grande boulangerie, qui emploie une vingtaine de salariés. Le contexte a changé, mais c'est bien l'esprit de cette loi qui perdure aujourd'hui", conclut Jean-Paul Chapel.
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