Opération "Mayotte place nette" : "Il faut absolument qu'on arrive à faire changer la peur de camp", estime le député LR Mansour Kamardine

La priorité selon l'élu Les Républicains est "d'arrêter les flux" migratoires. Il espère que le gouvernement écoutera "davantage" les élus locaux cette fois-ci.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Mansour Kamardine, député LR de Mayotte, le 18 avril 2018. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"Il faut absolument qu'on arrive à faire changer la peur de camp", estimemardi 16 avril sur franceinfo Mansour Kamardine, député LR de Mayotte, alors qu'une nouvelle opération contre l'insécurité, l'immigration et l'habitat insalubre a été lancée le matin sur l'île. Mansour Kamardine assure que cette opération, baptisée "Mayotte place nette", "s'est déroulée [ce matin] dans les meilleures conditions".

Cette opération intervient un an après le lancement de l'opération Wuambushu. Depuis d'ailleurs cette première opération de lutte contre l'insécurité, selon Mansour Kamardine, "la vie n'a guère changé" sur place. Il évoque même une "détérioration", rappelant que des barrages ont paralysé l'île pendant un mois pour dénoncer justement l'insécurité et la crise migratoire. "On était dans un climat insurrectionnel", lance-t-il. Pour le député LR, la situation "de désarroi total" était devenue telle que "l'espoir peut naître avec cette deuxième opération". L'élu mahorais confie attendre "beaucoup" de "Mayotte place nette".

Une fois les frontières contrôlées, on pourra "interpeller les chefs de bande, les marchands de sommeil"

Le député LR de Mayotte est persuadé que "si les choses se font de manière méthodique et sans relâche pendant ces trois mois, nous arriverons probablement à une réponse". "Nous aurons des résultats", promet-il. Pour ce faire, Mansour Kamardine espère que les leçons ont été tirées par rapport à l'opération Wuambushu et que le gouvernement écoutera "davantage" les élus locaux qui sont "sur le terrain et qui [connaissent la manière dont] les choses s'opèrent". Il considère que la priorité est d'abord "d'arrêter les flux" migratoires, afin d'avoir "un contrôle suffisant de nos frontières". L'élu mahorais soutient qu'une fois que cela sera fait, alors l'opération pourra s'attacher à "interpeller les chefs de bande, les marchands de sommeil".

Mansour Kamardine regrette tout de même que cette opération "Mayotte place nette" n'arrive que maintenant. "Malheureusement, quand on est outre-mer, l'État met beaucoup de temps à réagir, ce qui a fait que la situation a empiré au fil des semaines, des mois et des années", regrette le député Les Républicains. Il estime que le fait d'avoir autant attendu "coûte excessivement cher". "Si on avait fait les choses convenablement dès le départ, on n'aurait peut-être pas besoin d'autant d'argent", qu'on "aurait peut-être affecté à l'aménagement du territoire, qui est en grande souffrance, dans l'abandon total", ajoute-t-il.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.