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Crise de la viande : les distributeurs refusent d’être pointés du doigt

Face à la crise des éleveurs, le président de la République a appelé samedi la grande distribution à augmenter ses prix. Réaction vigoureuse de la Fédération du commerce et de la distribution qui s’estime injustement accusée.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (En 1996, déjà, la désignation de l'origine française de la viande était vue comme un argument de vente © Reuters/Eric Gaillard)

Le président de la République a lancé deux appels samedi pour aider les éleveurs. Le premier, en direction de la grande distribution, qu’il a appelée à augmenter ses prix vis-à-vis des éleveurs.

Dans la soirée, la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD), qui regroupe les principaux acteurs de la grande distribution a renvoyé la balle en direction des industriels en rappelant que les distributeurs n'achètent pas de viande en direct aux agriculteurs, mais qu'ils se fournissent auprès d'industriels.

"Les hausses de prix doivent être intégralement répercutées aux producteurs en difficulté, ce qui ne semble, hélas, pas être toujours le cas "  ont-elles insisté.

Serge Papin est le patron du groupe de supermarchés SUPER U. Il appelle à un grand plan de sauvegarde pour la filière de l’élevage.

"Si on cherche le prix à tout prix (...) on sera obligé d'importer"

Les plus grandes enseignes de la distribution appellent enfin solennellement le médiateur du gouvernement à rendre son rapport au plus vite. Un rapport sur le rôle de chaque intervenant : distributeurs, industriels et restauration hors domicile est attendu mercredi à 17h.

Lundi, un nouveau label

Sur notre antenne, le président de la République, François Hollande a également lancé un appel aux consommateurs, pour qu’ils plebiscitent le nouveau label "Viande de France" qui sera lancé lundi.

Il va y avoir dès lundi un label Viande de France

Ce nouveau label permettra aux consommateurs de repérer les produits français. Ces produits seraient un peu plus chers pour permettre aux producteurs de vivre de leur activité.

Laurent Pinatel, le porte-parole national de la Confédération paysanne, voit ce dispositif comme un "petit plus" ... mais aussi un aveu d'impuissance des pouvoirs publics ... 

"Sur le principe c'est pas mauvais, mais attention à l'empilement"

La situation est alarmante pour les éleveurs français. 20 000 d'entre eux seraient au bord du dépôt de bilan selon Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture.

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