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Abattoirs Gad : les salariés de Lampaul poursuivent leur mouvement

Malgré l'accord de sortie de crise négocié mercredi, les salariés ont décidé de maintenir le blocage en attendant d'étudier dans le détail l'accord.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des salariés de l'abattoir Gad de Lampaul-Guimiliau (Finistère) votent le maintien du blocus de leur usine, le 24 octobre 2013. (FRED TANNEAU / AFP)

La fin du conflit n'est pas pour tout de suite. Les salariés de l'abattoir Gad SAS de Lampaul-Guimiliau (Finistère), qui doit être fermé, ont décidé jeudi 24 octobre le maintien du blocage de leur usine. Ils attendent d'étudier dans le détail le projet d'accord négocié mercredi, qui prévoit le doublement de leur prime de licenciement et le paiement des jours de grève.

"On ne va pas vous faire voter aujourd'hui sur ce projet", a déclaré Marc Hébert, secrétaire départemental FO, devant quelque 600 salariés réunis en assemblée générale, au lendemain d'affrontements avec les forces de l'ordre. "En attendant une vérification par nos avocats, nous ne prendrons pas de décision aujourd'hui", a-t-il assuré, avant un vote en ce sens à main levée.

"C'est une provocation"

Cependant, en recevant le projet d'accord en début d'après-midi jeudi, ils ont noté que certains engagements n'avaient pas été tenus, comme le paiement de l'ensemble des jours de grève, et non seulement ceux du mois d'octobre. "Une fois de plus, la Cecab (actionnaire majoritaire de Gad SAS) ne joue pas le jeu parce qu'elle ne met pas dans l'accord ce qui était prévu hier", a expliqué à la presse Olivier Le Bras, délégué central FO.

"C'est une provocation, s'ils veulent qu'on reparte à Josselin, on repartira à Josselin, c'est pas un problème, on connaît la route", a assuré à l'AFP Grégory, un salarié en colère. Mardi et mercredi, les salariés avaient manifesté dans cette commune du Morbihan devant une autre usine du groupe, où l'activité abattage doit être recentrée. Des heurts avaient opposé des salariés des deux abattoirs, avant que ceux de Lampaul, qui bloquaient le site, ne soient repoussés par les forces de l'ordre.

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