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Cayenne : après la démission de 17 urgentistes qui dénoncent le manque de moyens, un seul médecin assure "toutes les urgences vitales" à l'hôpital

Cette action symbolique a pour but de dénoncer le manque de moyens et de recrutements avec un manque crucial de médecins et des semaines à plus de 60 heures. 

Article rédigé par franceinfo - Farida Nouar
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Les personnels de santé de l'hôpital de Cayenne participent à un rassemblement de protestation lors d'un blocus le 29 mars 2017. (JODY AMIET / AFP)

Urgence à l'hôpital de Cayenne en Guyane. Il ne reste, mercredi 4 juillet, plus que trois médecins pour tous les postes d'urgence et de Samu dans le centre hospitalier Andrée-Rosemon depuis la démission de 17 médecins urgentistes. "Cela fait un médecin qui assure toutes les urgences vitales alors que c'est pour cinq postes normalement, il est donc tout seul", explique le médecin urgentiste Alexandre Roux.

Si les Guyanais ont besoin d'un recours urgent avec un pronostic vital engagé, il n'est pas possible de les prendre en charge aujourd'hui sur le territoire guyanais dans son ensemble.

Alexandre Roux

à franceinfo

Depuis mardi, 17 médecins urgentistes de l'hôpital guyanais, dont Alexandre Roux, ne sont plus en poste. Il s'agit de la date à laquelle prenait effet leur démission. Cette action symbolique a pour but de dénoncer le manque de moyens et de recrutements avec un manque crucial de médecins et des semaines à plus de 60 heures. "La direction annonce que ce que l'on veut, c'est juste une revalorisation salariale, explique Alexandre Roux. C'est calomnieux. Nous, on demande juste à poursuivre les soins dès que possible pour que la population n'en pâtisse pas et pour que les négociations en vue de l'amélioration des conditions de soins des Guyanais et en vue de l'amélioration des conditions de travail puissent continuer."

Avant de quitter l'établissement, les médecins urgentistes ont proposé à la direction de rester deux mois de plus en signant un nouveau contrat afin de donner du temps à la négociation, mais elle a refusé. À la place, elle leur propose de suspendre leur démission jusqu'au 10 juillet, ce qu'ils ont à leur tour décliné. "On ne sait donc pas ce qu'ils vont faire et quelles réponses ils vont donner aux Guyanais pour leur prise en charge de santé d'urgence", regrette Alexandre Roux. En attendant, une mission d'audit se rendra du 7 au 9 juillet en Guyane pour évaluer la situation aux urgences de Cayenne.

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