: Vidéo La crise en Guyane récupérée par les candidats à la présidentielle
De Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon, les prétendants à l'Elysée utilisent le conflit social guyanais comme support pour porter leurs thèmes de campagne.
Une grève générale illimitée a débuté en Guyane, lundi 27 mars. Les Guyanais entendent ainsi attirer l'attention sur les maux dont ils souffrent : un fort taux de chômage, une criminalité endémique et un accès aux services publics difficile. A moins d'un mois du premier tour de l'élection présidentielle, les prétendants à l'Elysée se sont emparés du conflit social guyanais pour porter leurs thèmes de campagne.
"Nous sommes tous des Guyanais"
Aux Guyanais, la candidate du Front national, Marine Le Pen, a ainsi promis au micro d'Europe 1 plus de sécurité et moins d'immigration, avec des effectifs policiers supplémentaires. Le candidat d'En marche !, Emmanuel Macron, lui, a prôné une amélioration de la situation par la relance économique et les investissements publics. Au passage, il a aussi été raillé pour avoir qualifié d'"île" le territoire français situé en Amérique du Sud.
Jean-Luc Mélenchon, le champion de la France insoumise, a surtout vu dans les difficultés rencontrées par les Guyanais une représentation en modèle réduit de celles vécues par les Français. "Nous sommes tous des Guyanais", a-t-il lancé, dimanche 26 mars en meeting à Rennes (Ille-et-Vilaine). Quant au souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, qui avait choqué les Guyanais en 2014, en proposant de rouvrir le bagne de Cayenne pour y envoyer les Français partis faire le jihad et rentrés sur le sol national, il a confessé, lundi sur France 2, "une erreur" et s'est excusé d'avoir "blessé" les Guyanais. Quant au candidat sans étiquette, Jean Lassalle, qui y voit "une petite France à travers les mers et les continents", il n'a pas vraiment détaillé ce qu'il comptait faire...
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