Le gouvernement obligé une nouvelle fois de défendre son triple A
C'est un peu comme un bateau
qui prendrait l'eau. Aussitôt après avoir épongé à un endroit, il faut se jeter de
l'autre coté pour éviter que l'eau ne rentre par une nouvelle brèche. C'est
ainsi qu'après avoir présenté un plan de rigueur censé calmer les agences de
notation, le gouvernement doit maintenant démontrer que ce même plan n'aura pas
d'incidence néfaste sur la croissance de l'année à venir.
Immédiatement après la mise en garde de l'agence de notation Moody's, le ministre de l’économie, François Baroin a assuré que "les mesures d'austérité du plan français n'auront pas d'impact négatif sur la croissance" et d'ajouter que "les conditions de financement de la France sont à des niveaux très favorables".
Les taux d'intérêt toujours dans le collimateur des agences
Pour l'agence Moody's, le problème crucial est toujours celui des taux d'intérêt à 10 ans qui restent trop élevés pour notre pays. Ils faut dire qu'ils sont le double de ceux de l'Allemagne. Des taux élevés auxquels s'ajoute une croissance en berne. Le projet de budget table sur 1% en 2012. L'agence Moody's estime donc que la situation ne peut que se dégrader d'où cette nouvelle menace de déclassement du fameux triple A français.
Enfin, une chose est certaine, ce jeu de chat et de souris entre la France et Moody's ne plait pas à la bourse de Paris. A la mi-journée, le CAC 40 était en baisse de 2,5% pour atteindre moins 3,41% à la clôture. D'une manière générale, les bourses européennes ont vécu le même genre de journée.
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