Austérité : les syndicats appellent à une journée de mobilisation le 13 décembre
L'intersyndicale composée de cinq formations veut protester contre les plans de rigueur gouvernementaux, notamment via des rassemblements.
Cinq syndicats ont appelé, vendredi 18 novembre, à une "journée nationale de mobilisations interprofessionnelles, notamment avec des rassemblements" le 13 décembre. Cette action vise à protester contre les plans d'austérité du gouvernement. Réunie au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis), l'intersyndicale composée de la CGT, de la CFDT, de la FSU, de Solidaires et d'Unsa, a également lancé un "appel commun" aux salariés pour "interpeller le gouvernement, les élus et les responsables d'entreprises dans la période du 1er au 15 décembre".
Un texte commun synthétisant les critiques, revendications et propositions de l'intersyndicale doit être rédigé d'ici au début de la semaine prochaine et sera largement diffusé.
Pas d'appel à la grève
L'intersyndicale n'a pas appelé formellement à la grève car "les salariés n'y sont pas prêts", a expliqué Jean Grosset, de l'Unsa. "Les périodes de difficultés sociales ne sont pas des périodes de mobilisations faciles." L'objectif du 13 décembre est donc d'organiser "une vraie journée d'explication auprès des salariés".
Début novembre, les syndicats avaient déjà condamné le plan de rigueur présenté par François Fillon, et particulièrement l'accélération de la réforme des retraites, ainsi que le gel à 1 % en 2012 de la revalorisation des allocations familiales et logement. Ils avaient alors évoqué l'éventualité d'une action commune.
L'unité syndicale loin d'être acquise
Avant cette réunion, les différents syndicats avaient chacun leur point de vue sur la réponse à apporter au plan d'austérité gouvernemental. Force ouvrière militait pour une grève de 24 heures, excluant un nouveau cycle de manifestations, "inefficace" à ses yeux. L'organisation n'a d'ailleurs pas signé le texte commun mais devrait tout de même s'associer à la journée du 13 décembre.
La CFDT et la CGT avaient, elles, rejeté l'idée d'un arrêt de travail. L'organisation de Bernard Thibault avait prôné une journée de mobilisation unitaire prenant pour cible le Parlement. La CFDT refusait de son côté "un second 11 octobre, qui n'avait pas montré la capacité des syndicats à peser de manière lourde".
Lors de cette dernière journée interprofessionnelle, l'intersyndicale avait peiné à préserver son unité, François Chérèque à la CFDT participant à une "flashmob" à Paris quand la CGT appelait à des manifestations.
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