Blocages des agriculteurs : des pertes économiques pour les sociétés d'autoroutes et les stations-service
Les grands axes routiers sont devenus le principal théâtre du mouvement de colère des agriculteurs, qui se poursuit mercredi 31 janvier. Ces deux semaines de blocages, qui ont poussé les conducteurs à délaisser ces voies, ne sont pas sans conséquences pour les sociétés d'autoroute et pour les stations-service.
L'un des plus grands opérateurs du réseau français, la Sanef, estime ses pertes journalières à plusieurs millions d'euros. Le résultat de la perte d'affluence, mais aussi du coût du déblaiement des déchets laissé par certains manifestants, et de la réparation de certaines dégradations, notamment contre les glissières qui encadrent les voies.
Patrice Noël, un agriculteur de l'Eure interrogé sur l'A13, ne s'émeut pas vraiment des déboires de ces grandes entreprises : "Pour moi, ça ne représente pas grand-chose à leur niveau. (...) On gagne certainement beaucoup moins qu'eux au jour le jour".
Les blocages affectent également les stations-service, des structures aux moyens plus réduits. Près de Lyon, sur l'A6, une de ces stations est orpheline de ses 25 000 visiteurs quotidiens. Sa gérante, Ludivine Vanhede, estime perdre 12 000 euros par jour : "Ça devient un peu inquiétant pour la pérennité de l'emploi de nos salariés", affirme-t-elle.
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