Colère des agriculteurs : pour le président de la FNSEA, "il nous semble essentiel" de rencontrer François Bayrou "avant sa déclaration de politique générale"

Arnaud Rousseau a demandé vendredi sur franceinfo à voir le Premier ministre dans les prochains jours, alors que les agriculteurs comptent maintenir la pression sur le gouvernement.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, sur franceinfo le vendredi 27 décembre. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Il nous semble essentiel de voir" François Bayrou "avant sa déclaration de politique générale", le 14 janvier, a déclaré Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, vendredi 27 décembre sur franceinfo. "Nous avons besoin de réponses concrètes aux demandes que nous formulons depuis près d'un an", a-t-il souligné. "Il est important qu'il reprenne dans le squelette, la trame de son action, la question agricole", estime Arnaud Rousseau. "J'avais compris qu'il y avait été sensibilisé. Maintenant, on a non seulement besoin de le voir matérialisé, mais on a aussi besoin d'échéances, c'est ça qui urge."

La FNSEA attend du Premier ministre des réponses sur trois sujets centraux : "La dignité du métier et le sens qu'on souhaite lui donner avec la souveraineté alimentaire" d'abord, "le revenu des agriculteurs" ensuite, et "la simplification administrative et tout le sujet des contrôles". "On a eu des engagements" de la part du précédent gouvernement, ajoute le président de la FNSEA. "Ce qu'on attend de François Bayrou, c'est qu'il puisse dire très rapidement s'il les reprend à son compte et dans quels délais il apporte les réponses". 

Arnaud Rousseau appelle également le Premier ministre à "respecter la parole de l'État" sur "les prêts de trésorerie" parce que "derrière, ce sont des hommes et des femmes qui, dans leur ferme, attendent avec des paquets de factures sur le coin du bureau", et à accélérer sur "l'indemnisation de la fièvre catarrhale", dont "les tout premiers acomptes commencent à peine à arriver". 

Plusieurs avancées peinent à être appliquées, notamment à cause de "l'instabilité politique", regrette Arnaud Rousseau, comme la loi d'orientation agricole, en discussion depuis deux ans et demi. "Elle a été votée à l'Assemblée au mois de mai, nous sommes début janvier et nous ne savons toujours pas quand elle arrivera au Sénat, tout ça ne peut pas attendre", lâche-t-il. 

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