Colère des agriculteurs : un camion de Lactalis intercepté et vidé en Haute-Saône

Une trentaine de producteurs ont intercepté mardi soir un camion-citerne de lait destiné à la marque Lanquetot, appartenant à Lactalis, et tagué à la peinture rouge des inscriptions comme "voleur" ou "Lait non payé = lait repris".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La camion de lait a été vidé puis tagué par les agriculteurs. (CAROLINE FELIX / RADIO FRANCE)

À quelques jours de l'ouverture du Salon international de l'agriculture, des producteurs de lait ont mené mardi 20 février dans la soirée une action coup de poing près de Vesoul (Haute-Saône), pour dénoncer les prix de vente qu'ils jugent trop bas. Ils ont intercepté, vidé et tagué un camion de Lactalis, rapporte France Bleu Besançon.

Peu avant 23h, des agriculteurs se sont retrouvés entre Vallerois-le-Bois et Dampierre-sur-Linotte, à l'est de Vesoul. Une trentaine de producteurs ont alors intercepté un camion-citerne de lait destiné à la marque Lanquetot, appartenant à Lactalis. Ils ont ensuite vidé le contenu du camion. L'objectif était alors de "transvaser le lait dans des tonnes à eau pour l'alimentation des veaux", expliquent à France Bleu Besançon la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs. Le camion a ensuite été tagué à la peinture rouge avec des inscriptions comme "voleur" ou "Lait non payé = lait repris".

Lactalis accusé de "bafouer la loi Egalim"

Les syndicats FDSEA et Jeunes Agriculteurs entendent multiplier ce type "d'actions coup de poing tant que l'État ne sanctionnera pas". Dans un communiqué de presse, ils accusent le premier groupe laitier mondial de "bafouer la loi Egalim" et veulent que les "enquêtes de la répression des fraudes sur les pratiques de Lactalis et des distributeurs soient rendues publiques" avec "des sanctions".

"Les producteurs de lait livrant à Lactalis ne demandent pas l'aumône, mais un véritable prix du lait pour une rémunération décente des producteurs", insistent les syndicats agricoles haut-saônois. Ils craignent que "les 15 euros aux 1 000 litres annoncés la semaine dernière pour les deux premiers mois de l'année 2024 ne calmeront pas les producteurs".

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