: En images Colère des agriculteurs : des centaines de manifestants érigent des murs symboliques devant des institutions publiques, dont l'Anses et l'Inrae
Paysans, maçons ou soudeurs ? Plusieurs centaines d'agriculteurs français ont manifesté, jeudi 28 novembre, devant des établissements publics pour demander une halte aux "entraves" administratives, allant jusqu'à ériger des murs symboliques devant l'Anses et l'Inrae, à Paris, et souder les portes de l'Office français de la biodiversité à Toulouse.
Un groupe d'une centaine d'agriculteurs franciliens a dressé un mur en cartons pour bloquer symboliquement l'entrée du siège de l'Anses, l'agence de sécurité sanitaire, à Maisons-Alfort (Val-de-Marne). Ils avaient mené une action similaire à l'aube, mais avec des parpaings, à Paris, devant les locaux de l'Inrae, l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement.
A Nice, des agriculteurs ont déversé du fumier et de la laine de mouton devant les grilles de la préfecture des Alpes-Maritimes pour manifester leur colère, tandis que plusieurs centaines de paysans alsaciens ont protesté contre la "paperasse" en projetant une pluie de papier broyé sur la Cité administrative de Strasbourg.
"L'administration nous entrave, on les enferme"
A Toulouse, c'est de la paille qu'une vingtaine d'agriculteurs ont déposée sur les marches de la Cité administrative, avant de souder un portail pour bloquer l'accès à un bâtiment hébergeant une agence de l'eau et l'antenne locale de l'Office français de la biodiversité (OFB).
"L'administration nous entrave, on les enferme", a commenté sur Instagram la branche haut-garonnaise de la FNSEA, qui a organisé ces actions avec le syndicat Jeunes Agriculteurs (JA). La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a condamné "avec la plus grande fermeté toute atteinte aux personnes et aux biens, qui nuit aux revendications légitimes des agriculteurs", dans une déclaration à l'AFP.
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