La FNSEA donne "une quinzaine de jours" à la nouvelle ministre de l'Agriculture pour agir sur les "mesures d'urgence"
"Ce qu'on attend d'Annie Genevard, c'est sa capacité à agir et à le faire tout de suite", prévient dimanche 22 septembre sur franceinfo Arnaud Rousseau. Le président de la FNSEA donne "une quinzaine de jours" à la ministre fraîchement nommée à l'Agriculture pour agir et répondre aux attentes des agriculteurs sur les "mesures d'urgence". Parmi les sujets sur la table : les prêts de trésorerie ou encore la vaccination des ovins et bovins dans le cadre de l'épizootie de fièvre catarrhale ovine, "autant de sujets qui sont très attendus dans les exploitations agricoles".
"Ce qui compte, c'est que des décisions urgentes soient prises", poursuit Arnaud Rousseau. "Je parle évidemment de ces prêts de trésorerie, les banques sont prêtes", précise-t-il. Le président de la FNSEA rappelle qu'il s'agit d'une promesse du précédent ministre, Marc Fesneau, qui "avait dit qu'il y aurait un accompagnement de la banque publique d'investissement" alors que, à ce stade, "ce n'est pas le cas".
"On a besoin que ça aille très vite"
Alors que 2 812 foyers de fièvre catarrhale ovine sont recensés au 19 septembre dans une vingtaine de départements français, Arnaud Rousseau exige "un éclairage rapide" de la nouvelle ministre de l'Agriculture sur la question des vaccins. "On ne peut pas avoir seulement un million de bovins vaccinés alors qu'on en a 18 millions en France", ajoute-t-il.
Arnaud Rousseau appelle, notamment, à reprendre les travaux parlementaires sur la loi d'orientation agricole, suspendue avec la dissolution. "Il y a des engagements qui ont été pris auprès des agriculteurs au printemps et aujourd'hui, on attend que ces engagements prennent corps", ajoute-t-il.
"On a attendu un Premier ministre pendant deux mois, un gouvernement pendant plus de 15 jours, le monde agricole a besoin maintenant de décisions urgentes."
Arnaud Rousseau, président de la FNSEAà franceinfo
"Et puis, on aura besoin d'une ministre qui s'investit à Bruxelles rapidement, pour faire en sorte que le Mercosur ne soit pas signé, que la menace chinoise sur la viticulture et le cognac, mais aussi les produits laitiers et porcins, ne prenne pas d'ampleur, donc il y a beaucoup de dossiers sur la table et on a besoin que ça aille très vite", conclut Arnaud Rousseau.
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