Métiers agricoles reconnus métiers en tension : "Cette simplification était vraiment attendue", réagit l'association nationale des producteurs de pommes et de poires

Plusieurs métiers agricoles ont été intégrés à la liste des métiers en tension, via un arrêté publié samedi au Journal officiel. Cela doit permettre de recourir plus facilement à la main-d'œuvre extra-européenne.
Article rédigé par franceinfo
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La liste des métiers en tension a été élargie samedi aux agriculteurs et éleveurs salariés, maraîchers et horticulteurs salariés, viticulteurs et arboriculteurs salariés [photo d'illustration]. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS)

"Cette simplification était vraiment attendue", réagit samedi 2 mars sur franceinfo Daniel Sauvaitre, arboriculteur, président de l'Association nationale des producteurs de pommes et de poires (ANPP) et secrétaire général de l'interprofession de la filière des fruits et légumes frais (Interfel). Un arrêté mettant à jour la liste des métiers en tension a été publié samedi au Journal officiel. Plusieurs métiers agricoles y ont été intégrés : agriculteurs salariés, éleveurs salariés, maraîchers et horticulteurs salariés, viticulteurs et arboriculteurs salariés.

Les entreprises du secteur agricole pourront ainsi recruter de la main-d'œuvre hors Union européenne sans que la situation de l'emploi ne leur soit opposée. "Le temps administratif va être raccourci et c'est très précieux", se réjouit Daniel Sauvaitre. Car actuellement pour recruter, il faut prouver que "l'offre d'emploi aurait été infructueuse si on l'avait déposé localement", explique-t-il. Pour recruter de la main d'œuvre hors Union européenne, "il faut prouver qu'on est sur un territoire en tension". Il faut déposer une offre et attendre "trois semaines" pour "constater qu'elle est infructueuse". Ensuite, "il faut que le candidat potentiel obtienne son visa", détaille le secrétaire général de l'Interfel, en déplorant "des processus assez lourds et assez longs".

Pas suffisamment de main-d’œuvre locale

Daniel Sauvaitre salue cette mesure parce qu'il "faut être pragmatique". Daniel Sauvaitre ajoute que le vivier "d'étudiants, de retraités, de demandeurs d'emploi" n'est pas suffisant dans certains départements. Alors "il faut bien aller au-delà. On cherche d'abord en Europe puisqu’on a des salariés qui viennent de Roumanie, Bulgarie, de Pologne". Et lorsque "ce n'est toujours pas suffisant, il faut aller en dehors de l'Europe".

Daniel Sauvaitre tient à ajouter que cela "démontre que gouvernement, s'il le veut, par voie réglementaire, peut nous améliorer la vie quotidienne de manière assez simple". "C'est ce qu'on attend sur d'autres domaines", poursuit-il.

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