Grèce : le ministre des Finances maintenu, l'extrême droite rentre au gouvernement
Après la nomination de Lucas Papademos au poste de Premier ministre, la composition du nouveau gouvernement de coalition a été annoncée.
Après la nomination de Lucas Papademos au poste de Premier ministre de la Grèce, jeudi 10 novembre, la composition du nouveau gouvernement de coalition a été annoncée vendredi. Les membres du nouvel exécutif ont aussitôt prêté serment à la résidence présidentielle.
La nouvelle équipe est resserrée. Elle compte 17 ministres : 14 de la majorité socialiste, deux conservateurs et un représentant de l'extrême-droite. Elle compte également neuf ministres adjoints et 21 secrétaires d'Etat. Ce nouveau gouvernement réserve peu de surprises avec 12 ministres socialistes sortants reconduits.
• Vénizelos reste aux Finances
Ministre des Finances sous le gouvernement du Premier ministre Papandréou, qui a démissionné mercredi, Evangélos Vénizelos, 54 ans, est maintenu à son poste, ainsi qu'à celui de vice-Premier ministre. L'homme, qui appartient au Mouvement socialiste panhellénique, a joué un rôle-clé ces derniers mois lors de l'aggravation de la crise grecque.
• Un libéral aux Affaires étrangères
• L'extrême droite réapparaît
Vraie surprise de ce nouveau gouvernement : un ministre est issu de l'extrême droite. Une première depuis le retour de la démocratie en Grèce en 1974 après la chute de la dictature des colonels. Il s'agit de l'avocat de 47 ans Makis Voridis. Longtemps proche du Front national français, il est nommé ministre des Transports.
De son côté, Adonis Georgiadis, notamment co-éditeur d'un sulfureux pamphlet antisémite, accède au secrétariat d'Etat au développement et à la Marine marchande.
• Merkel et Sarkozy confiants
La chancelière allemande et le président français ont félicité Lucas Papademos vendredi. "Je me réjouis de notre collaboration et je vous assure que l'Allemagne vous soutiendra, ainsi que le peuple grec, dans ces temps difficiles", a écrit Angela Merkel au nouveau Premier ministre dans un télégramme.
Nicolas Sarkozy s'est lui aussi fendu d'un mot : "En cette période cruciale, où tant est en jeu, je suis certain que vous aurez à cœur de prendre toutes les mesures nécessaires pour que la Grèce continue à jouer pleinement son rôle dans une Europe forte et rassemblée, fidèle à ses idéaux."
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