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Dette : les marchés ne foudroient pas la France de Hollande

La France a levé, mercredi, plus de 9 milliards à des taux en baisse sur le moyen terme, et en légère hausse sur le long terme. Cette opération, la première depuis l'élection, avait valeur de test.

Article rédigé par franceinfo
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La salle des marchés de la societé Meesschaert de gestion privée de patrimoine, à Paris, le 6 octobre 2008. (PATRICK KOVARIK / AFP)

C'est la première émission de dette française à moyen et long terme depuis l'élection de François Hollande à la tête de l'Etat. Le Trésor français a annoncé avoir levé au total 9,178 milliards d'euros, mercredi 16 mai. Les taux d'emprunt sont en baisse sur le moyen terme, mais en légère hausse sur le long terme. FTVi vous explique pourquoi cette opération financière avait valeur de test. 

• Un emprunt risqué

La France avait déjà réalisé un premier emprunt sur le marché obligataire, où s'échange la dette déjà émise, lundi 7 mai, au lendemain de la victoire de François Hollande à l'élection présidentielle. L'Agence France Trésor, chargée de placer la dette de la France sur les marchés, avait levé, avec succès, 7,982 milliards d'euros sur le marché. 

Il s'agissait alors d'un emprunt à court terme, moins risqué que celui contracté mercredi. Ce dernier repose en effet pour une part dans des obligations de moyen terme et pour l'autre dans des titres indexés sur l'inflation à long terme.

• Des taux peu élevés et stables

Lors de ces deux transactions, les taux sont ressortis en baisse par rapport aux adjudications précédentes, notamment celle à moyen et long terme du 19 avril. L'Agence France Trésor note d'ailleurs que le taux sur l'emprunt à cinq ans est le plus bas depuis la création de la zone euro. 

Les Echos font également remarquer que le taux de référence - le taux d'emprunt à dix ans de la France - reste peu élevé, à moins de 3%. Mieux, selon Le Monde, ce taux "était quasi-stable au lendemain de l'élection présidentielle".

• Des investisseurs au rendez-vous...

La demande pour acheter de la dette française a été à chaque fois à la hauteur des attentes du Trésor. "L'attrait pour les titres français ne s'est pas démenti puisque la demande des investisseurs a été deux à trois fois supérieure à l'offre de l'Agence France Trésor", note Challenges à propos de la première transaction. 

"L'élection de François Hollande (...) n'a pas modifié l'attrait pour la dette française", confirme le site spécialisé Trader Forex. Elle n'a "pas été une surprise pour les investisseurs puisqu'ils l'avaient anticipée, compte tenu des multiples sondages le donnant gagnant", ajoute L'Expansion.

• ... Mais prudents

La légère hausse des taux à long terme (supérieurs à 10 ans) confirme cependant un certain attentisme. Jean-François Robin, stratégiste obligataire chez Natixis, interrogé par FTVi après la première transaction, prévient : "Si les investisseurs ne sanctionnent pas la France pour l'instant, ils pourraient toutefois le faire lors de l'annonce des premières dépenses prévues dans le programme de François Hollande."

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