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Le FMI dément préparer un prêt de 600 milliards d'euros à l'Italie

Christine Lagarde, la directrice du Fonds monétaire international, a affirmé depuis Lima (Pérou) n'avoir reçu "aucune demande d'aide" de la péninsule. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Christine Lagarde, directrice du Fonds monétaire international, lors d'une conférence de presse à Lima, au Pérou, le 28 novembre 2011.  (CRIS BOURONCLE / AFP)

Le Fonds monétaire international (FMI) n'a reçu à ce jour "aucune demande d'aide" de l'Italie. Christine Lagarde, la directrice générale de l'institution, a démenti lundi 28 novembre les informations du quotidien italien La Stampa (article en italien) selon lesquelles le FMI aurait préparé un plan de secours pouvant aller jusqu'à 600 milliards d'euros pour la péninsule, au cas où la situation du pays s'aggraverait.

Le FMI "prête quand le lui demande un pays qui a besoin d'aide", a réagi Christine Lagarde depuis Lima, au Pérou. La Stampa a pourtant livré des informations détaillées sur ce possible plan de secours. 

• Douze à dix-huit mois de répit

Le prêt envisagé atteindrait entre 400 et 600 milliards d'euros et permettrait à l'Italie de disposer d'une fenêtre de 12 à 18 mois pour mettre en place des réductions budgétaires et des réformes économiques destinées à renforcer la croissance "en mettant de côté la nécessité de refinancer la dette", affirme La Stampa.

• Des taux plus accessibles que sur les marchés

Le FMI garantirait des taux de 4 à 6 % pour ce prêt. Les taux obtenus par Rome sur le marché où le taux des emprunts de l'Italie pour les obligations à deux et cinq ans ont dépassé les 7 % ces dernières semaines.

Une participation de la BCE

Sur un prêt d'un tel montant, le FMI ne peut se contenter d'utiliser ses ressources traditionnelles. Différentes possibilités sont donc étudiées : le journal évoque une possible participation de la BCE, laquelle serait garantie par le FMI. Ce scénario semble constituer un compromis vis-à-vis de l'Allemagne, fermement opposé à un rôle plus important de la BCE dans l'aide aux pays en difficulté.  Il "permettrait de vaincre les réticences de l'Allemagne si le prêt était effectué sous strict contrôle du FMI", estime La Stampa.

• France et Allemagne également mobilisées

Cette mesure traduit la volonté des institutions comme des états d'éviter à l'Italie de sombrer dans une tragédie à la grecque qui destabiliserait l'Eurogroupe. "S'il y a un problème italien, c'est le coeur de la zone euro qui est atteint", a par ailleurs rappelé l'Elysée dimanche dans un communiqué. "L'engagement de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel" est "très fort pour soutenir l'Italie", rassure-t-il.

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