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Moscovici baisse sa prévision de croissance 2013, Woerth ironise

Dans un entretien au quotidien régional Nice Matin, le ministre de l'Economie a estimé que le produit intérieur brut (PIB) du pays devrait évoluer entre -0,1% et +0,1%.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, le 23 juillet 2013 à Paris. (MAXPPP)

Il assure que le pays est sorti de la récession, mais... Pierre Moscovici revoit à la baisse sa prévision de croissance pour l'année en cours. Dans un entretien au quotidien régional Nice Matin, samedi 10 août, le ministre de l'Economie estime que le produit intérieur brut (PIB) du pays devrait évoluer entre -0,1% et +0,1%. Le gouvernement tablait jusqu'à présent sur une modeste croissance de l'ordre de 0,1% de l'économie du pays.

Eric Woerth, ancien ministre UMP du Budget, a ironisé sur ces déclarations en fin d'après-midi. Interrogé par i-Télé, le député de l'Oise a jugé "paradoxal" que "Pierre Moscovici n'annonce que des mauvaises nouvelles et en tire une conclusion que nous sommes sortis de la récession (...) J'ai l'impression que le ministre de l'Économie souffre d'une légère insolation". Une critique justifiée ? Francetv info compare déclarations optimistes de Pierre Moscovici et chiffres. 

Moscovici promet "la reprise", l'Insee moins optimiste

En dépit de cette nouvelle, Pierre Moscovici juge que "l'économie française est sortie de la récession et (...) amorce une reprise qui doit être durable, de plus en plus forte et créatrice d'emplois."  On parle de récession quand le PIB recule pendant au moins deux trimestres consécutifs.

Concernant l'imminence d'une reprise, et malgré les (relativement) bons indicateurs dévoilés débuts août au niveau européen, l'Insee demeure moins optimiste. Vendredi, l'institut statistique a indiqué "que la production industrielle avait fortement reculé en juin", rappelle Le Figaro.fr.

Moscovici assure poursuivre la réduction du déficit (qui se creuse)

"Nous devons réduire les déficits légués par la droite mais le faire à un rythme qui ne contrarie pas la croissance", explique Pierre Moscovici à Nice Matin. "Nous le ferons d'abord, comme le recommande le Fonds monétaire international, par des économies sur les dépenses publiques et, ensuite, par une hausse limitée des prélèvements obligatoires, de 0,3% du PIB, toujours dans la justice sociale", poursuit-il.

Vendredi, Bercy a annoncé une mauvaise nouvelle sur le front de la lutte contre le défici budgétaire. Ce dernier a atteint mi-2013 quelque 59,3 milliards d'euros, contre 56,7 milliards à fin juin 2012, soit un écart défavorable de 2,6 milliars d'euros. 

C'est d'ailleurs en raison de la faiblesse de la croissance début 2013, que le gouvernement français a renoncé à son objectif de ramener le déficit budgétaire à 62,3 milliards d'euros à la fin de l'année 2013, contre 87,2 milliards en 2012.

Le ministre maintient l'objectif d'une véritable croissance en 2014 

Fin juillet, Pierre Moscovici avait affirmé que la France allait connaître en 2014 la première année de "croissance véritable" de son produit intérieur brut (PIB) depuis 2007. "Le deuxième trimestre a été un trimestre de croissance positive. Je pense que sur la fin de l'année, nous pouvons avoir un rythme comparable, en tout cas nous y travaillons", avait-il déclaré sur RTL. 

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